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02/01/2024

Ferme les yeux

  

Ferme les yeux

et que ton regard soit l’Infini lumineux.

 

Brise ton cœur

et que ta vie soit la Béatitude.

Fais taire la sagesse

car elle est encore trop éloignée de Lui.

 

Immobile, ô Fils divin,

demeure en Celui qui est tout.

 

Le va et vient de tes poumons s’est arrêté,

tu ne respires plus

tu es l’Existence parfaite.

 

Harmonieuse est la Voix du Silence immaculé

qui est Dieu.

 

Il n’y a pas de fin,

il n’est pas de retour,

tu es Cela qui ne

respire plus,

Cela qui ne recherche point,

Cela que rien jamais ne trouble,

tu es Cela, infiniment.

 

Comment dire Cela ?

Et cependant tu sais très bien

que Cela est plus vrai que les mondes,

plus vrai que les réseaux habiles de tes phrases,

plus vrai que

l’étreinte de l’amour

et que l’immobilité de la mort.

 

Tu ne remues plus et tu es.

Ce n’est pas une extase, ni une absence.

Tu es et cela suffit pour apaiser

toutes les nostalgies des millénaires.

 

Tu es, la lumière qui t’envahit,

l’amour qui rayonne de

toi,

la Béatitude qui te pénètre,

la Vérité qui ne Se renie jamais.

 

Tu es, Cela tu es...

Tel une flamme du grand Feu

Où tout est consommé.

 

Ferme les yeux

et que ton regard soit l’Infini lumineux.

 

Rouvre les yeux

et que ton regard soit également l’Infini lumineux.

 

Ferme les yeux

et que ton regard soit l’Infini lumineux.

Rouvre les yeux

et que ton regard soit aussi l’Infini lumineux.

et que ton regard soit aussi l’Infini lumineux.


Mâ Sûryânanda Lakshmî, Poème, L’Apocalypse de Jean», chapitre XVI