Va à Nengarhar me chercher une chemise
noire, et deux trois fleurs bien fraîches
Fleurs à la main, je t'attends,
Elles sont agréables les fleurs de Bajawor
dans
la solitude
Ou bien tu prends mes fleurs, ou bien tu me
congédie pour que je 'en aille
Viens, viens t'asseoir à mes côtés
Elles sont agréables les fleurs de Bajawor
dans
la solitude
Si tu as honte, c'est moi qui mettrait la main sur toi
Mon ami est hindou et moi, je suis musulman
Elles sont agréables les fleurs de Bajawor
dans
la solitude
Pour mon ami, je vais balayer le temple hindou
"Lâr sha nengarhar"
Chanson en langue patchoune, originaire du sud de l'Afghanistan,
qui fait allusion à la ville de Nengarhâr
ou Djelal Abâd.
La transmission de
la musique s'effectue en Afghanistan de manière orale par les différents
peuples qui formes l'état afghan avec un ensemble de douze éthnies (tadjik,
ouzbek, turkmène, bazara, baloutch, pachaï, patchoun. Ces peuples contribuent encore à l'heure
actuelle à perpétuer la diversité musicale afghane.
Les régimes soviétiques et taliban ont créé une des plus
importante diasporas de l'histoire; des millions d'afghans se sont répandus à
travers le monde et parmi eux, des musiciens qui continuent encore à l'heure actuelle d'exercer leur art après plus
de vingt années d'exil pour certains d'entre eux.
Extrait de: Shams, Fleurs d'exil, Mélodies et chants d'Afghnanistan