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05/07/2020

Philosopher avec Ladislav KLIMA


 
C'est en jouant que Dieu crée le monde.
Ladislav Klima, Tout, 14/06/1921

La philosophie s'entend ici comme pratique, praxis divine en vue de réaliser l'absoluité. L'absolu,c'est à dire Dieu, l'Eclat, puisque Dieu est Lumière. La lumière suprême.


Dieu, étymologiquement est la lumière, de la racine indo-européenne °DEI « briller » qui a donné °DEIWO « les êtres, la lumière célestes » d’où le latin deivos « lumineux (du ciel, de la divinité) » se déclinant en deus « dieu », dea déesse; et en divus : diva, devin, divin, deviner, divinité, et en diana «diane ». La racine indoeuropéenne °DEI s’est déclinée en °DYEU-, °DYEW- « la lumière terrestre » qui a donné le grec Zeus, le germanique Ziu→ ancien anglais Tiwes « dieu de la guerre » → Tiwes daeg → Tuesday « mardi », et le latin ju « jour » → Juppiter (ju-pater « jour-père ») → Jupiter d’où Jovis « Jovial ». Et °DYEU-, °DYEW- a aussi donné en latin dies « jour » (midi, lundi « jour de la lune », mardi « jour de mars », mercredi « jour de mercure », jeudi « jour de Jupiter », vendredi « jour de venus », Samedi « jour du Sabbat », dimanche –dies dominicus « jour du seigneur », hui→ aujourd’hui, quotidie→ quotidien, meridies→ méridien, méridional, et diurnus → jour, diurne, journal, séjourner)=  Séjourner dans la lumière (divine), en Dieu.  Lumière créatrice de tout à chaque instant. Lumière de toute lumière, éclat que nous sommes.

 

En pratiquant le S. (JE SUIS DIEU) = je suis la volonté absolue; (J.S.l.V.A), c'est véritablement d'une pratique dont il s'agit.  KLIMA l'a décrit dans une lettre a un de ses amis et l' a développé à plusieurs reprises de son oeuvre. 

 

JE SUIS LA VOLONTÉ ABSOLUE, répétée intérieurement, méditation profonde sur le sens de cette phrase, c'est à dire être ce que l'on pense par cette phrase = Je Suis La Volonté Absoluz. Observer l'effet en soi, comment la pensée s'en saisit-elle, quelle transformation cela opère-t-il de répéter cette phrase, de la PENSER. Penser jusqu'au bout comme dirait Klima.

 

Bien sûr ne pas forcer, mais persévérer quand même, c'est à dire de remettre la praxis ultérieurement si il y a forçage (résistance). Répéter un tant soi peu, puis plus conséquemment, avec plus de persévérance. Arrêter puis recommencer ultérieurement. La garder à l'esprit et lorsqu'on se sent prêt d'utiliser la sentence (maxime, devise) à nouveau. Les intervalles entre la praxis peuvent être plus ou moins longs. Au début explorer, peut être plusieurs fois par jour, plusieurs jours d'affilés, puis si ça retombe se soi-même, laisser tomber et y revenir le moment venu. Ce moment est décidé seul par soi-même, car la Volonté du J.S.l.V.A. commence à opérer par là, c'est une évidence. Observer ce que suscite les premières prononciations (en pensée et aussi alterné avec prononciation verbales). Interrogation peut être: Je suis l'ABSOLU, directement. Notons que cette étape a été découverte par Klima à la variante près que son affirmation propre à lui est "J.s. absolu". Notons que le simple changement avec ou sans l'article "L" devant "absolu" change la portée du sens de la maxime et son effet. A manier et jouer sans limite donc, pour observer les effets produits, cela fait partie de la praxis, à n'en point douter. Je suis l'ABSOLU, (variante "J.s. absolu"), ou bien JE SUIS. Quelle est la différence? Comment ces variations modifient notre être, dans la praxis ? Explorer, observer, alterner, infuser, intégrer, développer, recommencer, jouer!

 

Suivre le fil conducteur de la pratique avec sa propre exploration de cette maxime. J.S.l.V.A, en suivant aussi les variations exploratoires de la praxis de Ladislav Klima. JE SUIS SEULEMENT MON ÉCLAT. Répétée, alternée, explorée. Peut être plusieurs mois vont s'écouler avant de revenir à l'une ou l'autre des maximes. Les garder dans un coins de la tête. De toute façon elles reviendront d'elles-mêmes car le processus est amorcé dans la fonction mnésique et psychologique. Il y a une modulation psychique qui s'opère. Modulation tel est le mot que je préfère employer pour rester humble vis-à-vis d'un mot plus ambitieux qu'est la transformation, même s'il y a forcément un début de transformation puisque les maximes s’intègrent à leur rythme comme praxis. 

 

Soudain alors une des maximes revient et opère avec fulgurance , avec plus de force, en soi. Nous allons alors vers la formule que Klima emploiera beaucoup, vers le terme de sa praxis, à son degré suprême: devise VICTORIA ÆTERNA, autre maxime de Ladislav Klima dans son processus de ludibrionisme ("V. Æ. est en elle-même un état philosophique", précise Klima dans Tout, traité 6.) Ludibrisonisme (Matériaux). Ou encore dans ses aphorismes du 21/05/1921 sur sa praxis de sa philosophie Victoria ÆTERNA: "Si  tous les efforts sont canalisés vers ce but unique (V. Æ.), la concentration permettra d'atteindre beaucoup - un presque tout", et aussi : "Atteindre un état élevé de victorieusité, - voilà le but ; sans être la perfection même, c'est un grand pas suffisant en direction d'icelle -", et dans la foulée "Comme chaque victoire prise à part, assez grande pour se voir, allume dans l'âme, dans la minute, un état embryonnaire de V. Æ!". Pourquoi Klima l'emploi-t-il dans sa recherche philosophique sur le ludibrionisme? parce que précisera-t-il V. Æ est le noyau intime du concept de Jeu. "J. et V. Æ. sont autant de formes d'une seule et même chose, un tout unique" (10/05/1921). Et de nous donner quelques précisons sur la mise en œuvre de cette praxis: " Il faut élever ma praxis à l'infini..Elle ne fera qu'y gagner. La théorie et la praxis se donnent ici magnifiquement la main. N'y a-t-il rien de radical à faire contre ceci-là élémentaire? V. Æ ! Laquelle a toutefois des limites précises." "Comment atteindre V. Æ ? réponse énergique de mise!". Par conséquent il ajoute: " V. Æ appliqué à V. Æ !". C'est là que l'on peut voir tout l'essentialité de l'esprit de ludibrionisme intrinsèque à la philosophie (la praxis) de Ladislav Klima. Ce qui se déploie dans sa pensée exprimée ici: "La défaite est victoire: idée à s'inoculer de toute nécessité; c'est elle qui transforme tout en Éclat ; qui rend les victoires prises à part presque superflues, simple jeu avec le jeu" (Klima ne met pas de point à la fin de cette phrase, comme d'en d'autres, détail qui révèle l'utilisation de la ponctuation comme moyen de jouer avec cet élément du langage écrit , afin de montrer la possibilité du jeu, et de la non-limite de celui-ci, philosophiquement c'est le point central de l'egosolisme et du ludibrionisme, que Ladislav Klima nous montre ici jusque dans le moindre détail.)

 

D'autres maximes propre à soi-même dans ce processus de praxis divine peuvent surgirent. Ne pas les bannir, les juger, les refouler. Simplement les observer,  se les approprier comme faisant partie du processus et les répéter en soi ou verbalement. Et ainsi de suite, selon le rythme de la pratique propre à soi-même. Décider aussi de quand et comment. Et réfléchir à pourquoi. Pourquoi est l'essence de la praxis divine, et réactualise, met à jour la pratique en soi. Sinon il y a un risque de voir la praxis devenir mécanique. Et alors ce n'est plus de la praxis. Mais le "pourquoi" au service de la praxis aboutit au "comment". Et pour Ladislav Klima c'est le "comment" qui est capital.   Le "comment" , toutefois, ne se révèle qu'à partir du "pourquoi", et c'est en pratiquant la philosophie de Ladislav Klima sur les points d’appuis que sont ses sentences-maximes-devises, que l'on découvre d'autres "comment". Et delà, d'autres "pourquoi" , et ainsi de suite, dans un jeu infini. Le sens est l'essence.

 

La praxis divine J.S.S.M. E. et J.S.l.V.A peut, selon l'expérience que j'en ai faite, être complémentaire d'autres pratiques, c'est-à-dire de l'exploration des moyens de rechercher d’atteindre L’Absolu, de réaliser la Divin que nous sommes par essence. "Le sens du monde est trouvé dès l'instant où l'on commence à le chercher", tel que le Klima l'affirme dans son chapitre Absoluité écrit au printemps 1919 de son monumental Tout [Absoluité ]. 

 

Méditer sur JE SUIS SEULEMENT MON ÉCLAT. Alterner avec JE SUIS LA VOLONTÉ ABSOLUE. Jouer avec les mots. Jouer fait partie de la philosophie de Ladislav Klima, C'est le ludibrionisme. Et décider de jouer et de faire ce que je veux et de trouver moi-même les moyens d'y parvenir et de décider de ma propre pratique et de ma philosophie du monde, de mon autonomie de penser le monde et d'être au monde, c'est l'autre partie majeure de la philosophie de Ladislav Klima: L'egosolisme. Je suis ma propre essence, libre autonome et elle émerge lorsque j'ai la capacité, donc la volonté , de faire tabula rasa sur tous le système de références. Il faut oser faire sauter les verrous de la bien-pensance qui nous ont conditionné à se méfier de l'egosolisme entre-autre; mais "il faut " dans la mesure ou seul soi-même le décide. Pas d'une autorité, d'un avis ou opinion extérieure. Philosopher c'est apprendre à penser contre soi-même.

 

La mise en garde sur l'égosolisme vient peut-être de là, mais voir aussi que c'est être sur la voie de l'egosolisme que de de penser contre soi-même, car c'est la remise en question permanente de ce que je pense, de qui pense à travers moi et de comment je pense, à partir de quel matériaux de la pensée.

 

L'egosolisme est à mon sens un aboutissement d'une certaine maturité intérieure, un cheminement profond et une remise en question de tout les systèmes de pensée. La sage montre la lune avec le doigt à un de ses disciples et le disciple regarde le doigt au lieu de regarder la Lune. 

 

Le disciple est il idiot? Toujours cette métaphore a été interprété dans ce sens. Mais non! Pour paraphraser l'écrivain Jean Rouaud dans son ouvrage parut en mars 2020 L'avenir des simples, celui qui regarde ici le doigt au lieu de la Lune n'est pas idiot! Pas plus que la sage qui pointe de son doigt la Lune et auquel "le simple" devrait se conformer. Le simple d'esprit alors est celui qui est libre, l'individu qui décide de ce qu'il doit regarder, ce qu'il doit interroger, il est autonome. Quel est ce doigt qui me montre la Lune et pourquoi devrais-je regarder ce qu'il me montre ? POURQUOI me conformer à cette direction? M'interroger avant tout pourquoi c'est cela que l'on me dit de voir et pourquoi pas le sujet qui montre l'objet que je devrais regarder ? 

 

Cette métaphore s’interprète toujours dans un sens qui induit une hiérarchie entre celui qui sait et celui qui ne sait pas. Et entretien la dépendance aux "sachants", dont le sage fait parti et qui décide de ce qu'est la sagesse, ce qu'elle doit être, et comment l'atteindre. Non seulement il détourne l'attention et il "flic" comme le dit Jean Rouaud, mais en plus il ôte à l’individu sa part d'autonomie, de liberté de penser, et par là même ses propres capacités de décider de lui-même par quel moyens atteindre à sa liberté, à sa propre sagesse. Il s'en remet à une autorité, devient esclave de cette autorité et se moule au conformisme décidé par cette autorité qui impose sa propre vision du monde telle qu'elle devrait être, au détriment d’une vision spontanée et libre, autonome et libertaire.

 

 Il y a en effet un véritable moulage, formatage de la façon de penser à travers cette métaphore du sage qui pointe la Lune avec son doigt, et on nous rabâche cette histoire comme une mise en garde de ne pas faire comme le simplet qui regarde le doigt du sage au lieu de regarder la Lune. C'est alors un véritable conditionnement de l'esprit qui s'opère avec la façon dont le moule de la société nous dit comment se référer à cette métaphore pour nous empêcher de penser par nous même et de-là, se soumettre au système de bien-pensance dominant qui a décidé et décide pour nous comment penser le monde et se conformer à ce moule général.

 

On comprend donc la porté que cela induit en soi-même et par conséquent dans notre rapport au-monde, et la soumission aux systèmes de dominations qui ont intérêt à maintenir le monde tel qu'il est. Avoir du temps pour penser le monde et s'autoriser à s'accorder le temps de penser le monde c'est aussi panser le monde, donc ne pas être moins utile ou productif que le dictat de la société voudrait que l'on soit pour faire bénéficier de notre force productive au système de profit par et pour lequel nous sommes exploités (dont on extrait toute la force productive des individu et de la société au service du productivisme, un absolu esclavagisme).

 

La révolution commence donc dans notre esprit, notre éducation. Être "simple" c'est symboliquement être proche de cette philosophie qui humblement se baisse au niveau des simples, c'est à dire nous rapproche de la terre, où avec lenteur et sensibilité, nous prenons le temps de nous pencher pour y voir et sentir les plantes médicinales, les simples, tout un symbole en ces temps où une des plus grande épidémie mondiale qu'ait connue l'humanité nous a révélé plus que jamais qu'auparavant, l'impuissance de l’armada de l’industrie pharmaceutique à nous soigner, et les conflits d’intérêt gigantesques qui ont déraciné notre médecine de notre lien premier à la terre. Le début, le milieu et la fin de cette pandémie, sa cause et ses conséquences et ses effets n'ont fait que révéler la rupture du lien avec la Nature, la Terre nourricière, et les molécules qui naturellement sont présentes depuis des millénaires dans les plantes, sources de toutes notre pharmacopée, pour peu que la technologie ne l'exploite pas au profit de l'industrie pharmaceutique qui élabore des complexes médicamenteux pour lesquels elle dépose des brevets sur le vivant, privant tout peuple ayant naturellement et simplement accès à ces plantes et à leur utilisation depuis des millénaires par la transmission traditionnelle, orale ou transcrite.

 

Est-ce possible de penser contre soi-même? (pour pouvoir penser contre les autres et contre la bienpensance ou la pensée dominante imposée pour nous soumettre à toutes les formes de dominations possibles, dans un monde où l’asservissement au productivisme et au profit qui en découle est le seul but assigné à l'humanité, qu'elle croit!). De prime à bord certainement pas. A moins d'être habité par un esprit de remise en question continuel. Aussi, pour apprendre à penser, et à être philosophe, que je préfère au verbe usurpateur de "philosopher", car le vrai sens du mot , étymologiquement ami de la sagesse - philosophe - est bien plus proche de la rechercher de cette amitié avec la sagesse que de philosopher, verbe employer à tord et à travers au risque de s’effilocher l'esprit dans une action qui est l'inverse de la praxis, prendre le temps de réfléchir.  


Donc pour apprendre à penser contre soi-même, cheminement indispensable pour appendre à penser par soi-même, il est nécessaire de se confronter à d'autres idées. C'est pourquoi le système d'apprentissage de la philosophie, la matière philosophie que l'on enseigne dans les Lycées en France assez tôt, ce qui est exceptionnel par rapport à d'autres pays, vise à exercer la pensée, l'esprit, à penser contre soi-même.

 

 L’exercice qu'est la dissertation en un plan préétablit qu'est la thèse, l'antithèse et la synthèse autour d'une idée ou d'un concept philosophique paraît extrêmement rébarbatif et contraignant pour l'esprit des jeunes gens qui étudient la philosophie, mais celle-ci d'une part sert de support pour penser et exercer notre faculté mentale à penser, mais aussi sert elle de cadre et de milieu réflexif en s'appuyant sur des concepts faisant références à des philosophes et à leurs œuvres. 

 

Dans ce cadre il n'est pas exclut d'élaborer sa propre pensée, mais pour se faire elle doit passer par la nécessaire confrontation  à des idées qui ne sont pas de soi ( et donc ne vont pas de soi), et passer par l'élaboration d'une réflexion à partir d'idées qui ne sont pas notre. Si cette intention était ouvertement exprimée ainsi par nos professeurs de philosophie, alors l’exercice imposé par l'apprentissage de la philosophie auquel nous devons nous conformer serait plus simple car le sens en serait saisit et nous pourrions jouer plus facilement le jeu, et l'exercice de dissertation n'en serait que plus stimulant. 

 

Comprendre que cet exercice a pour but de penser contre nous-même afin de nous élever, serait moins violent que de lutter en soi-même contre l'incompréhension de pourquoi on ne nous laisse pas penser par nous-mêmes, exprimer nos propres idées, nos propres convictions que nous nous forgeons à cet âge. 

 

Même s'il peut il y avoir une arrogance à considérer ses propres idées comme allant de soi, il est toute fois indispensable de laisser cette liberté de pouvoir croire en ses propres idées, les exposer, et se forger une opinion à partir d'elles et la confrontation à celle des autres. Toutefois elle ne doit en effet pas être estimée comme allant de soi trop tôt, au risque de ne pas être ouvert et réceptif à cette confrontation à partir d'un étayage basé sur des idées de penseurs qui ont influencé la société: la vision du monde et la réflexion sur ce monde, voir sa transformation pour certaines d’entre elles. 

 

L’exercice de la philosophie permet donc d'apprendre à penser contre sa propre pensée, c'est-à-dire contre ses propres systèmes de références induits par le milieu ambiant dans lequel on évolue, le milieu socio-culturel, familiale etc. Le véritable exercice de la pensée conduisant vers la philosophie constitue indubitablement à sortir de l'entre-soi et d'ouvrir son esprit à une largesse de vue que seule la confrontation à d'autres idées-forces peut conduire. Le dialogue ainsi peut s’instaurer pour que les individus deviennent des citoyens, des habitants de la citée, c'est-à-dire ayant la capacité de vivre ensemble par la possibilité de dialoguer entre eux dans un objectif de créer et partager le bien commun dans le vivre ensemble,; et d'élaborer l'évolution de la société à partir d'une pluralité d'idées. 

 

C'est dans la Grèce antique que s'est instaurés la philosophie, le théâtre et la démocratie, car c'est par l'expression du verbe et le dialogue entre les individus d'une société que vit la démocratie ; le théâtre étant le lieu permettant de véhiculer les idées, de les élaborer, de les transmettre, les confronter au public et de servir à composer d'autres lieux d'élaboration et de transmission de ces idées par l'appropriation des citoyens-acteurs de ces idées, se véhiculant ainsi de théâtres en théâtres, laboratoires vivants de la démocratie en évolution.

 

L'égosolisme de Ladislav Klima et son ludibrionisme fournissent un matériau rafraichissant, régénérant pour redynamiser notre pensée, et conduire l'être vers le plus haut but de la philosophie, l'Absolu. Quel est cet absolu? Comment l’atteindre? Klima propose sa praxis et nous avons vu comment se l'approprier et cheminer vers son but. Se répéter les maximes comme ont le sent, à son rythme, avec une réflexion attentive sur leur sens, une méditation lucide sur leur signification.  Le commencement que Ladislav Klima propose étant JE SUIS LA VOLONTÉ ABSOLUE. Maxime prenant tout son sens dans l'idée d'egosolisme, de penser le monde par soi-même et selon sa propre acceptation et appréhension de notre vision du monde, de la vie, de l'univers et de ce qui le constitue, de son tout, de ses parties et de ses rapport entre ses parties et entre son Tout. Nous pourrions alors oser d'autres maximes tel que JE SUIS TOUT, qui monterait spontanément après répétition de JE SUIS LA VOLONTÉ ABSOLUE et de JE SUIS SEULEMENT MON ÉCLAT.  Les maximes que je découvre moi-même ne sont pas celles que vous trouverez, et peut être qu'aucunes d'entre elles n'apparaitront, car les maximes ou devises de Klima se suffiront peut être à elles-mêmes.

 

Les maximes que je trouves, ou que vous trouverez éventuellement n'auront alors comme but que de vous conduire à la réalisation du But de naître à la connaissance de cet Absolu visé par la praxis divine de L.Klima. Lui-même a trouvé et utilisé de nombreuses maximes intermédiaires. Momentanément intermédiaires entre 3 ou 4 maximes principales utilisées régulièrement, ou momentanément intermédiaires dans son parcours avant la découverte des maximes principale. De multiples découvertes de sens mais aussi de sensations internes, c'est à dire d'ouverture des parties de l'être au sens fondamentale de la réalité à laquelle ces maximes ont pour but d'amener, d'ouvrir l'être psychique, peuvent survenir au cours de la praxis.

 

Chacun, chacune fera ses propres découvertes, et rien n'est décidé d'avance, mais ce que je décide au moment ou cela survient à ma conscience et ce que JE décide absolument et fondamentalement. c'est à dire que si je découvre que JE SUIS LA MAITRISE ABSOLUE, après praxis de J.S.L.V.A et J.S.S. M.E. alors je ne doit pas y renoncer, ni le refouler mais l'intégrer pleinement dans sa signification absolue pour moi.  Alors JE SUIS LA MAITRISE ABSOLUE devient ma maxime du moment, momentanée ou durable, seule la praxis le dira dans ses étapes et le cheminement que j’effectuerai en elle. Mais ce que je découvre c'est absolument ce que JE découvre. Ce que JE découvre, c'est le petit "je", l'ego, qui se découvre face au grand JE absolu. Alors le "JE SUIS LA MAITRISE ABSOLUE", n'est autre que ce JE, le TOUT, l'ABSOLU, le MOI, qui n'est autre que MOI en tout et partout, le MOI suprême, indestructible, soleil, univers, conscience, brin d'herbe, vie, vers, éléphants, souriceaux, lionceaux; la conscience en tout.

JE SUIS LA MAITRISE ABSOLUE qui survient dans la foulée du JE SUIS LA VOLONTÉ ABSOLUE et du JE SUIS SEULEMENT MON ÉCLAT, c'est une nouvelle brèche qui s'ouvre dans la praxis pour réaliser que ce JE c'est cet Absolu, et que c'est ce mode opératoire qui se décline en des surgissements de prises de conscience induites par ces maximes et corrélatives du sens qu'elles portent, peut être de façon universelle, en tout cas individuellement pour soi c'est certain. Ce qui somme-toute est du pareil au même, d'où le JE qui se  manifeste en soi par son jeu dans notre  conscience et la survenue des maximes qui le corroborent. JE SUIS LA MAITRISE ABSOLUE n'est autre que profondément l'abandon à l'Absoluité de ce JE, fondement et moteur de tout, conscience absolue qui surpasse notre "je", et maîtrise tout. Il n'y rien que ne puisse maitriser sans abandonner toute velléité de maitrise puisque

JE SUIS LA MAITRISE ABSOLUE, c'est d'une évidence absolue ! A chaque instant, en tout et partout, le TOUT dans lequel je suis et que je suis aussi, JE SUIS LE TOUT, JE SUIS TOUT, est tout moi, MOI TOUT, vaine est alors la seule idée que je puisse maîtriser quoique ce soit puisque : LA maîtrise est déjà là, dans l'ABSOLU. JE SUIS LA MAITRISE ABSOLUE = JE MAITRISE TOUT. Le soleil, le fonctionnent du cœur, la galaxie, le temps qu'il fait, l'univers, le déroulement de la temporalité , ici et maintenant, le futur et le passé qui s'y fondent, la mémoire, l'avenir de soi, le monde tel qu'il est, les insectes qui vivent, les plantes qui poussent à cette instant partout la terre et dans le monde entier, la vie de tous et toutes, tout les rythmes etc..

 

JE est fondamentalement l'expression de cet absolu et mon identité profonde comme tel.  On se rend compte alors que dans cette praxis Ladislav Klima a donné une  direction, une ouverture par l’intermédiaire de ses propres maximes, et qu'ensuite on découvre les maximes qui sont nécessaires et correspondent au besoin de notre propre praxis divine. Cette praxis est alors elle-même perçue et comprise comme un jeu, alors on comprend le ludibrionisme fondamental cher à Klima dans sa pensée philosophique, sa praxis divine donc. Il est salutaire de lire, relire et pratiquer l'œuvre léguée par ce philosophe atypique mais néanmoins nécessaire qu'est Ladislav Klima. C'est extravagant, au sens le plus total et complet du terme, au sens philosophique si nous pouvons le comprendre comme tel. Osons être extravagant et même extra-divagant, jouons avec les mots, la pensée pour la rendre flexible, avec l'absolu qui s'exprime en eux se joue de nous et avec nous. Jouons! tel est le ludibrionisme. Osons! tel est l'egosolisme. Soyons! tel est l'absolutisme. C'est en créant que Dieu joue le monde, alors jouons, alors soyons créateur!

 

Sylvère

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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