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FATUM- [Dessins anonymes d'emblèmes et de philosophes d'après des gravures de Vico Enéa ou de Jacques Androuet du Cerceau.] Cicéron de Nat. Deor.,i, 20, traduit εἵμαρμένη
par fatalis nécessitas. Il le traduit simplement par fatum
dans la Divination. Fatum est aussi l'oracle, car Étymologiquement, le fatum c’est la parole impersonnelle, l’oracle ou la
prophétie. "Fatum est fatum, il a été prononcé, l'oracle." Dans Œdipe, l'oracle prononce la parole de l'évènement qui adviendra, ce qui doit advenir est ce qui prononcé. C’est la volonté des dieux, la fatalité, la destin. Dans la langue latine, le destin n'a pas d'autre
nom que fatum, à moins qu'on n'y joigne nécessitas, accompagné
ou non de fatalis. Or,fatum vient de fari, parler.
Varron, Minucius Félix, Servius, Priscien, Isidore de Séville, Vossius,
Juste Lipse et presque tous les grammairiens sont d'accord sur cette
étymologie. Thalès, ayant à désigner la plus forte de toutes les puissances, nomma la
Fatalité. Elle gouverne le monde, ajoutait-il; elle est le jugement et le
pouvoir immuable de la providence. Diogène Laërce et Stobée, qui rapportent
cette réponse du chef de l'école Ionique, attribuent à l'Italique, c'est
à-dire aux Pythagoriciens, la même doctrine.
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Une fois encore
avant de poursuivre
Ma route et de
porter plus loin mes regards
J'élève
solitaire mes mains
Vers Toi et je
te supplie
Toi à qui j'ai
solennellement consacré
Des autels dans
les fonds ultimes de mon cœur
De me faire à
chaque heure
Entendre à
nouveau ta voix.
Frédérich
Nietzsche, Premiers Poèmes, 1864