Pourquoi est-ce que je travaille? Parce que j'aime
le monde.
Krishna, B.G. III, 22-24
INSTANTS D’ÉTERNITÉ-extrait 6: LA CLEF
- Ton cœur chante ALLÉLUIA à chaque battement, et tu
t’expands dans l’espace et te fonds dans l’infini où tout n’est qu’ALLÉLUIA.
- Il n’y a plus d’union. Tout est Un. Ton identité
personnelle se fond dans la personnalité divine. La où tu cherchais l’union, tu
te trouves au-delà d’une indescriptible union. Tu ne trouves plus de terme ou
de signification pouvant décrire ce que tu appellerais union. C’est l’union
libre. Libre de l’identité de la relation entre deux sujets.
- Parfois les forces adverses n’ont même pas besoin de venir
s’opposer à notre effort de transformation car leurs suggestions massives et
universelles sont tellement présentes dans notre constitution qu’elles s’en
élèvent machinalement comme si le corps et l’être ne s’étaient identifiés qu’à
leur réalité. C’est donc d’abord à ces suggestions ancrées machinalement et
inconsciemment dans le corps et l’être qu’il faut faire face et s’opposer
fermement pour garder la droite ligne de notre effort de concentration, et
d’aspiration à la transformation.
- La vie va aussi mettre des obstacles en travers de notre
progression, de notre aspiration, de notre chemin d’évolution pour tester notre
confirmation de suivre notre objectif.
- La vraie sincérité c’est d’être entier dans notre élan
d’inspiration, dans notre appel. Parfois, l’élan est sincère mais des ombres
dans notre conscience que sont la peur de ne pas être exaucé, la peur des
facettes de nous-même auxquelles nous nous accrochons inconsciemment, ou même
des simples peurs mécaniques qui sont des projections de suggestions
anti-évolutives auxquelles s’est identifié notre subconscient cellulaire et
énergétique, toutes ces zones inconscientes de nous-même qui, en se manifestant
comme peurs, viennent perturber la sincérité à laquelle nous croyons être
tellement remplie.
- La sincérité c’est de ne pas avoir peur d’abandonner tout
ce qui fait obstacle à notre aspiration, à notre appel de la vérité.
- La sincérité c’est de se donner entièrement et sans
retenue aucune, même inconsciente, à l’appel de notre être pour la quête de la
vérité.
- Par vérité, ce n’est pas une vérité idéalisée qu’il faut
entendre par là, mais l’aspiration à nous débarrasser de toutes les couches de
mensonges qui pervertissent notre véritable nature et de la laisser transparaître
au plus profond de notre être, de notre âme à nos cellules.
- La sincérité c’est de ne pas avoir peur que notre appel ne
soit pas entendu. C’est donc d’être entier, sans concession, sans compromis.
- Si l’on est vraiment sincère, alors la peur, aucune peur,
ne nous entrave, aucune inquiétude ne nous habite.
-Intégrer notre sincérité c’est aussi assumer les moments où
les situations variées de la vie vont nous désaxer de notre aspiration
essentielle.
- Quand nous avons conscience de notre vraie nature,
puissante, impérissable, inaltérable, libre, lumineuse, infinie, alors rien ne
vient entraver nos élans. Mais ce n’est pas parce que nous pouvons avoir
conscience de cette Nature Réelle dans des moments d’intériorisations profondes
que nous pourrons faire face sans vaciller aux épreuves et mouvements de la
vie. Un apprentissage devient nécessaire pour intégrer notre véritable nature
dans et face à tous les mouvements de la vie. L’éveil les jambes croisés et les
yeux fermés est le début de l’apprentissage pour ancrer dans notre conscience
l’identification à notre soi véritable, quand bien même cet éveil ait pu
survenir dans d’autres circonstances, beaucoup plus prosaïques que la
méditation quotidienne consacrée. L’un et l’autre sont les rythmes d’un même processus
naturel, celui de choisir d’être le plus souvent face à n’importe quelles
circonstances, conscient de notre vraie nature, ce Soi impérissable, ce Brahman
tout puissant soutien de toute vie.
- Les maladies, les accidents sont une perte de sincérité,
ou une perte de conscience de la nécessité d’être sincère. Une plus grande
place est laissée alors pour le mensonge qui en s’engouffrant sous une forme ou
une autre vient réinterroger notre conscience sur la sincérité de notre
recherche; et aussi nous réaligner sur davantage d’aspiration à la vérité.
- Bien que notre effort puisse être quotidien de rester dans l’axe de notre conscience, les épreuves de la vie peuvent survenir, ce sont alors des éléments de stimulations nécessaires pour accélérer notre ouverture à la vérité, et laisser les éléments du mensonge en nous céder du terrain à plus de conscience, de vérité, de transformation.
-Le monde est le miroir du Divin.
-Par son infinie bonté, générosité nous sommes des êtres
libres, individualisé qui peuvent ainsi devenir chacun une libre création et
émanation du divin. Tel est le sens secret de la séparativité et de la
multiplicité des êtres.
-Attendre d'un être ou d'une
pratique qu'elle apportera la délivrance devient un emprisonnement.
-N'attend pas la délivrance auquel
cas tu en deviens prisonnier.
-Coup d'épée dans l'eau que les
techniques d'éveil de la kundalini. La kundalini se déploie d'elle même et
s'éveille naturellement lorsque plus rien ne fait obstacle à sa montée. C'est
par le silence en soi et l'abandon de tout effort, de toute volonté que cela se
peut.
-La clef est : Être avec soi-même au
plus profond , au plus complet, être avec tout ce qui est, en Soi, être avec ce
qui Est. Lâcher toutes techniques , toutes représentation d'objectif, de ce qu'est
la pratique et de son but, de toutes notions spirituelles comprises, entendues
ou lues, de toutes représentations de la Voie, de toute idée concernant la
Voie, de tout concept rattaché à la voie et de ses méthodes pratiques
transmises pour "s'éveiller". Être avec Soi-même intégralement, être
avec ce qui Est, totalement. sans retranchement et sans ajout, sans espoir et
sans doute, sans complaisance et sans jugement.
-But de vie: notion dénué de sens
dès lors que l'on croit qu'il y a un but de vie dans le sens de trouver un but
défini, abouti, auquel on parviendrait. On ne trouve pas son but de vie, on vie
sa vie dans son entièreté, à chaque instant.
Sylvère
Instants d’Éternité- extrait 6 : La clef