La
philosophie n'est qu'une façon de nous formuler intellectuellement à nous-même
et dans leur signification essentielle les faits psychologiques et physiques de
l'existence et leurs rapports avec toute réalité fondamentale susceptible
d'exister.
Sri Aurobindo
Avec Philomène la philosophie nous mène quelque part... Mais où? Philomène nous mène par le bout de notre sagesse intérieure et la fait grandir. Des textes à méditer, parfois commentés (mais souvent laissés tel quel car parlant de soi), des penseurs ou des écoles philosophiques à (re)découvrir, des réflexions sur la contribution de la philosophie dans le cheminement de notre vie.
La philosophie nous mène vers la sagesse, et cette sagesse est la capacité de réfléchir ce que nous découvrons du monde et ce que nous découvrons de nous-même et des autres. Ce n'est pas une sagesse qui s'acquiert ou se définit par l'image fantasmée d'être un "sage" et surtout pas arrivé à un niveau de sagesse quelconque, mais plutôt un processus de croissance intérieure par lequel nous entrons dans une sagesse dynamique, de tous les instants, en relation avec notre vie quotidienne, donc en relation avec tout et en relation avec le mystère de ce tout. Cette relation se forge en soi-même et nous apprend à être relié avec harmonie en nous-même et avec nous-même, les autres, le monde et l'univers... L'harmonie étant instable, car jamais définitivement acquise, et incluant toujours davantage d'aspects de soi et de la vie, de situations, d'imprévus, ce cheminement n'a pas de fin... Et par conséquent la philosophie non plus! Ainsi va Philomène, phénomène philosophique...
L'approche de la philosophie est à considérer ici non pas comme un système de procédés, de systèmes à mettre en oeuvre pour devenir plus parfait , plus savant, plus social ou plus adapté selon la mouvance actuelle d'injonctions normatives, mais comme un cheminement, une interrogation permanente des évidences de la vie, une contemplation sur les vérités essentielles du monde et de ce que nous sommes, une capacité d'émerveillement et d'interrogation tel qu'enfant nous pouvions l'éprouver, pour peu de se rendre disponible à une certaine intériorité d'être. Cette capacité de réfléchir est une dynamique constante d'être toujours conscient des mouvements intérieurs qui nous animent au regard des mouvements extérieurs qui nous arrivent. Le monde, l'univers et les autres sont le creuset de notre devenir, de notre conscience en devenir, de notre conscience à accomplir. C'est sur cette base de la réflexion, d'apprendre à réfléchir, tel que le pratiquait véritablement les épicuriens et ce qui était le fondement véritable de leur philosophie, que je propose d'aborder cette section. Réfléchir est ce que nous permet notre conscience pour appréhender le monde et notre relation à ce monde. Réfléchir, conscientiser, choisir..., réfléchir..., etc. Cette capacité réflexive est véritablement ce qui nous oriente d'instant en instant et nous permet d'être plus attentif à ce que nous sommes, à notre rapport au monde. C'est ce réfléchir qui nous apporte toute la lumière en notre être et par l'intermédiaire du sens de l'intellect illuminé, buddhi, nous permet d'aiguiser notre ouverture sur le monde, d'affuter notre discernement sur les connaissances que nous découvrons et de les mettre en jeu entre nos expériences et les textes de philosophie avec lesquels et sur lesquels nous réfléchissons...
Mon intérêt pour la philosophie est survenu très tôt dans ma vie, tout d'abord par une recherche de ce qu'est le sens et la signification de la vie, de ce monde, de l'observation attentive sur qui je suis et qui suis-je. Intéressé dès mon plus jeune âge par les sagesses orientales dans les arts-martiaux japonais, et dans la philosophie chinoise avec Lao-Tseu et la philosophie indienne avec une attirance pour les Upanishads et les écrits des sages de l'Inde, j'ai eu la chance de suivre un cursus Lettres-Philosophie-Arts au Lycée répondant à cette aspiration vers une meilleure connaissance de moi-même, des autres et de l'univers à travers les philosophes de l'Occident. J'ai gardé cet intérêt pour la philosophie ensuite, et c'est avec Arthur Schopenhauer et son "Monde comme volonté et représentation", qu'à une époque où je me posais véritablement les questions existentielles sur la vie et ma vie, s'effectuait ce pont entre philosophies orientales et occidentales, m'indiquant un cheminement vers une pratique de la philosophie dans l'orientation d'une démarche spirituelle.
Je vous invite dans cette rubrique à cultiver cette amour de la sagesse. Alors en route avec Philomène!
Je vous invite dans cette rubrique à cultiver cette amour de la sagesse. Alors en route avec Philomène!
Sylvère