DE L'ANTIQUE
SAGESSE DE L'ITALIE est un des écrits de Giambattista
Vico nous introduisant à la métaphysique telle que découverte par la sagesse
des anciens latins. D'où le sous-titre "RETROUVÉE DANS LES ORIGINES DE
LA LANGUE LATINE". Ce texte est fondamental pour comprendre la double
approche de Giambattista Vico: tout d'abord décrire le Réel en terme de
métaphysique, et pour se faire avec une profondeur de pensée issue de la langue
latine, origine principale de nos langues européennes; ensuite plonger dans la
sagesse antique des anciens latins, fondateurs de notre culture avec les grecs.
Nous y voyons une profondeur de pensée métaphysique qui s'appuie sur une
expérience concrète du réel et qui de fait peut nous conduire dans notre propre
cheminement évolutif à mieux discerner les aspects du réel et ainsi à ne se
départir d'aucune espèce de finitude dans une quelconque réalisation
spirituelle de l'un de ces aspects. Le réel étant ce qui englobe la Réalité
phénoménale et non-phénoménale, l'immanent et le transcendant, le divin dans
ces multiples aspects, à l'exclusion d'aucun autre et dans une dynamique
évolutive. Tel est la science métaphysique, et c'est ce sur quoi la
métaphysique se penche, afin de mieux nous faire pénétrer les réalités
sous-jacentes à ce monde visible, dans une globalité et une profondeur de champ
qui n'est jamais finie, qui cherche constamment à s'approcher au plus près de
la vérité de ce qui est.
Les articulations
sémantiques proposées par Vico pour décrire le réel dans le champ de
l'investigation métaphysique n'occultent aucune des facultés de l'esprit
humain, à contrario d'un Descartes excluant par exemple l'imagination de son
champ d'investigation. Pourfendeur de Descartes, démontrant la faiblesse de ces
arguments métaphysique, Vico est resté malgré tout dans l'ombre, le courant de
la pensée ayant opté pour le simplissime et commode cartésianisme. Pourtant,
plus nous nous attachons à découvrir la pensée de ce grand métaphysicien que
fût Giambattista Vico, plus nous sommes conduit à y pénétrer davantage et
conduit à nous émerveiller de tant de profondeur, d'ampleur, de précision
issues de la sagesse antique de nos racines occidentales. Nous pouvons
approfondir cette investigation métaphysique en la complétant par la lecture de
LA VIE DIVINE de Sri Aurobindo, et nous serons étonnés de voir dans une
certaine mesure des points communs entre les investigations métaphysiques de
ces deux sages distants de quelques siècles , (XVIIème et XXème) et de
quelques continents (Europe pour l'un et Asie pour l'autre).
Nous nous
pencherons dans de prochains articles sur la Métaphysique de Sri Aurobindo dans
LA VIE DIVINE et pourquoi pas essaierons d'en faire une étude comparée
par une mise en lumière de quelques parallèles communs avec celle de
Giambattista Vico. Nous investiguerons aussi notre découverte d'aspects communs
de leur œuvre et de leur pensée dans l'étude comparée de leur oeuvre
respectives que sont LA SCIENCES NOUVELLES- Principes d'une science nouvelle
relative à la nature commune des nations de Giambattista VICO et de L’IDÉAL
DE L’UNITÉ HUMAINE de Sri Aurobindo Ghose. Nous serons grandement surpris
d'y discerner une vision évolutive de l'histoire et d'une vision évolutive de
la vie sur terre articulées sur l'idéal d'une unité humaine fondée sur la thèse
que les nations sont les premiers regroupements humains après les familles
tendant vers une harmonie de vie , idéal auquel les nations se soustraits
inconsciemment ou consciemment pour tendre vers le dessein évolutif d'une unité
humaine sur terre, parachèvement de la recherche d'Harmonie animant cet
Univers...
La Conclusion
présentée par Giambattista Vico présente le menu des différents chapitres
et paragraphes, extraits de ce texte DE L'ANTIQUE SAGESSE DE L'ITALIE RETROUVÉE DANS LES ORIGINES DE LA LANGUE LATINE .
(Traduction par Jules Michelet en 1894).
Bonne
lecture !
Sylvère