approche psychopompe (ψυχοπομπóς)
Vita mutatur, non tollitur
« Ta vie ne fait que changer, on ne te la prend
pas ».
Saint Symphorien (~250 )
Juin 2002,
Décès du père d'une amie.
J’arrive à sa maison, je n’avais jusque là jamais vu quelqu'un de mort. J’hésite à aller voir le corps, ça me fait peur, j’angoisse de la vision macabre que je vais découvrir. Ma compagne me conseille d’y aller (elle a beaucoup d'intuition...). Je prend mon courage à deux mains et vais affronter ce moment difficile. J’arrive devant la chambre et j’aperçois le corps par l’encadré de la porte. Le visage est extraordinairement détendu et rayonne de sérénité et de sagesse. Je perçois soudainement une lumière subtile rayonnante tout autour du corps. C’est beau. Je découvre à ma grande surprise que la mort est belle. Ce corps est chargé de conscience et il la rayonne lumineusement autour de lui. Je suis stupéfait ! Je ressors dehors, je n’assiste pas à la mise en bière, je laisse la place à la famille y assister dans l'intimité du recueillement. J’attends dans la cour, car la cérémonie laïque se fera dans la cour même du domicile entourée d’arbres. Le jour de la cérémonie le cercueil est posé là, les personnes autour, et soudain je sens un point s’activer au centre de ma poitrine et spontanément mon centre énergétique du cocon du corps de lumière se déploie, avec simultanément la perception physique des trois sphères d'énergie en mouvement au niveau du plexus solaire. Je ressens dans ma poitrine des courants d’énergies et ma conscience s’expanse littéralement avec l’expansion du cocon du corps de lumière. Je suis dans un autre état de conscience, je vois la réalité physique mais je sens des énergies subtiles et j’ai des perceptions subtiles et mon état de conscience est différent. A la fin de la cérémonie mes yeux sont irrésistiblement attirés vers une énergie qui se rassemble au centre du cercueil et s’élève. Je suis dans une sorte de transe légère et consciente, mon regard suit cette énergie subtile transparente et je la vois s’élever vers le ciel de plus en plus vite pour disparaître dans l’infini. Je reviens à ma conscience ordinaire, le cortège funèbre avance vers le cimetière et je suis rempli de joie, ce moment est une fête, une âme est libérée de son corps souffrant et est partie dans la lumière. Je trouve tout ça beau. Oui c’est beau et je perçois que la mort est un évènement qui agit inéluctablement sur les consciences, que c’est un enseignant absolu du sens profond de la vie et que d’une façon ou d’une autre, avec le temps qu’il faudra, la confrontation avec la mort permet d’être ramené à l’essentiel même si pour certain c’est pas-à-pas, inconscient et long.
Merci M. pour ta Lumière.
--------------------------------------------------------------------------------------------------
Décembre 2006,
Je reçois un coup de fil d'un parent me prévenant que ma grand-mère a été hospitalisée et quelle est sur le point de mourir. J'hésite à y aller car étant loin et me disant que je peux "l'accompagner" en restant à mon domicile. Mais ma compagne me conseil d'y aller et insiste me disant que c'est important et que je ne verrai plus du tout cet être par la suite. Je l'en remercie et lui suis reconnaissant d'une grande gratitude pour son sage conseil au vue de ce qui s'est déroulé. Je prends un train pour le lendemain, par un concours de circonstances je peux monter dans un TGV qui part plutôt que celui que j’avais réservé, mais pour le coup ma réservation ne marchera pas pour celui-ci, donc pas de place assise attitrée, mais je rencontre une amie qui prend aussi ce train . C’est bien, ça me permet de parler sur le motif de mon voyage et elle me dit "tu lui fera un Flot à ta grand-mère". A cet instant je vois mal comment je pourrais lui faire une séance de Flot énergétique..., mais ça m’a fait du bien de voyager en sa compagnie. Au regard de ce qui se déroulera ensuite, je lui suis reconnaissant de m'avoir insuffler cette idée. Le trajet est long, et j’arrive à destination plus tôt que si j’avais pris le TGV suivant, correspondant initialement à mon billet. J’arrive dans la chambre de ma grand-mère, il y a beaucoup de monde autour d’elle, deux personnes lui tiennent les mains, plus trois autres personnes dans la chambre et l’infirmière qui passe de temps en temps et d'autres membres de la famille qui entrent et sortent, parlant parfois fort dans le couloir. Il y a beaucoup d’agitation et pas de recueillement du tout, et les larmes coulent. Ma grand-mère est en semi conscience, en position assise adossée à son lit, dans sa phase d’agonie. Il lui ont retiré l’oxygène une demi-heure avant que j’arrive, ce qui fait que ma grand-mère est en lutte dans sa respiration : de grands inspirent laborieux et des expirations profondes avec un temps d’arrêt avant la prochaine inspiration qui semble surhumaine. Elle n’est pas pleinement consciente, ses yeux sont à moitié révulsés et le regard perdu dans le vide. En arrivant dans la chambre je me concentre tout de suite sur elle, je lui dis « Bonjour mamie », je donne un rapide regard aux autres membres de la famille et je me mets debout en face d’elle contre le mur au bout du lit et ne la quitte pas des yeux. Je sens toute l’atmosphère émotive et agitée qu'il y a dans cette pièce et je ne trouve pas ça du tout favorable à son départ. Chaque souffle est une lutte (agoniser est dérivé du grec agonizesthai "lutter" comme je le découvrais par le suite). On dirait que chaque cellule cherche encore à respirer, et plusieurs fois l’expiration sera suivi d’un arrêt mais l’inspire repart... Cela fait trois quarts d’heure que je suis là et je sens qu’en fait ma grand-mère est en difficulté, que rien ne lui est propice ici pour mourir, que tout la retient et que rien ne lui permet de trouver le passage. Alors je décide de lui faire un Flot me souvenant ce que m'avais suggéré cette ami dans le train. Les yeux ouvert debout en face d’elle j’ouvre rapidement mes centres énergétiques du corps de lumière et appel la Lumière que je vois alors clairement tout de suite, mon cocon du corps de lumière s’accroît, et la Lumière viens entourer ma grand-mère, à ce moment là sa respiration ralentie enfin, et je la sens se relâcher dans cette lumière que je vois venir l’entourer, ce qui la rassure et lui permet de savoir où elle va. Je vois avec mes yeux cette lumière, elle s’y abandonne de plus en plus, l’extérieur à moins d’impact sur elle, sa respiration se ralentie, elle lutte moins, et un quart d’heure après le début du Flot ma grand-mère donne son dernier expire dans un râle puissant, la bouche ouverte avec un fort mouvement du corps s’enfonçant vers l’arrière. Immédiatement un vol de corbeau passe dehors que je vois par la fenêtre et je perçois son âme emportée par ces corbeaux dans l’au-delà, tel des messagers l’accompagnant dans son voyage...
Adieu, comme tu le disais si souvent.
A Dieu.
------------------------------------------------------------------------------------------------
Avril 2008,
Une personne de ma famille est hospitalisée, suite à un AVC qu’elle a eu cinq ans plus tôt elle est semi paralysée et des problèmes de déglutitions lui font faire des fausses-routes qui engendrent des infections pulmonaires. Ce jour là c’est ce qui produit à nouveau après avoir vomi, l’ambulance l’emmène aux urgences. Aux urgences son rythme cardiaque est très irrégulier et son taux d’oxygène trop bas malgré son assistance respiratoire qu’elle avait 24h/24 depuis un ans, mais qui était trop insuffisante, à cela s'ajoute une déshydratation. Elle est transférée à l’hôpital gériatrique de Caluire mais nous pensons qu’elle n’en a plus pour longtemps à vivre. Ne pouvant être alimentée suite à des perturbations digestives graves trois jours après l’hospitalisation, elle sera sous perfusion sous-cutanée d’eau glucosée et sous oxygénothérapie pendant le 48 jours précédent son décès. 48 jours de jeûne, pas d'aliment et de boisson ni de sonde gastrique, alitée et ne pouvant plus parler au bout du dixième jours, le seul effort possible étant un signe de la tête signifiant oui ou non. Toutes les journées nous nous relayons avec ma compagne pour être auprès d’elle et prêt à l’accompagner pour son grand voyage comme elle nous l’avait signifié. Quelques temps de parole, principalement pour être attentif à ses besoins, et beaucoup de temps de méditation ou de silence-présence près d’elle, et de la musique les premiers jours mais plus nécessaire ensuite. Très lucide elle perçoit tout ce que nous lui disons ou demandons.
Je méditais souvent pour préparer et accompagner son âme pour cette fin de vie.
En me posant près d’elle pour méditer j’eus la première fois la présence de Sri Aurobindo et un Cocon de pétales de lotus rose m’envelopper. Il suffisait de fermer les yeux pour percevoir instantanément des espaces de lumière ouverts au-dessus d’elle et de baigner dans cette lumière. La méditation est très facile, en fermant les yeux j’étais aspiré immédiatement vers le haut et dans des espaces lumineux. Les yeux fermés je voyais parfois son visage avec ma vision subtile. Dans ces moments de méditations son visage exprimait des mouvements de détentes, j’ouvrais les yeux en continuant d’être dans ces espaces et je voyais ses yeux fermés et ses sourcils s’étirer comme si elle goûtait elle aussi à ces espaces de conscience et d'énergies subtiles. Sa respiration se calmait et aussi l’encombrement respiratoire des bronches allait jusqu’à s’estomper. De temps à autre elle ouvrait grand les yeux d'où émanaient un profond et innocent regard de bébé illuminé plongeant dans l’infini. Au début nous pensions qu’elle voulait nous voir alors nous nous précipitions au dessus d’elle mais elle fermait tout de suite les yeux, nous comprimes qu’elle vivait des expériences intenses et que ses yeux voyaient bien au-delà du monde physique. Elle est morte seule, un matin, entre deux visites du personnel hospitalier, elle a franchit le cap toute seule sans être accompagnée de ses proches bien qu'elle l’avait souhaité. Deux heures post-mortem j’arrivais au pied de son lit où elle était immobile, éteinte à jamais, je percevais cette énergie très particulière du corps physique mort, où la vibration de la matière physique est dense et lourde, avec une force d’attraction mais non sans énergie et puissance; mais d'une qualité inhabituelle à celle connue émanant de ce que l'on appel habituellement la vie. Je méditais près d’elle et immédiatement je vis la lumière du plan où toutes les âmes de tous les sages, maîtres éveillés de toutes les traditions sont fondus en une seule lumière indépendamment de leur provenance religieuse, il n’ y a que sur terre qu’il y des différences de formes et d’expressions, ce plan cosmique de lumière réunis toutes les âmes de toutes les cultures et traditions sans aucune différenciation de leur forme. Je voyais ce plan et ces âmes évoluées accueillir son âme qui y pénétrait, arrivant par-dessous et traversant comme un plancher de lumière blanche ce plan de paix et d’accueil inconditionnel. Ensuite je me recueille auprès d’elle, je suis dans une expansion de conscience où je contact des énergies de lumière d’Or transmis par ce plan de paix. Je transmets de ma conscience et à travers mes mains ces énergies sur le corps de la défunte, un treillis de lumière d’or recouvre son corps et de fortes quantités d’énergies stables y sont associées, mon état méditatif est profond et je perçois clairement ce qui se passe au niveau subtil. Il y a une immense gratitude pour tout ce que j’ai pu partager avec cet être cher, ce qu’il m’a donné et ce qu’il a accepté de recevoir à tous les niveaux. Le corps est mis dans la chambre funéraire avant d’être conservé au froid jusqu’au lendemain. Malgré le caractère peu orthodoxe de ce lieu, où le cadavre est logé dans une chambre froide entre d'autres cadavres, j'ai une confiance total et aucune appréhension pour les processus psychiques post-mortem du défunt au vu de l'expérience de transmissions des énergies dorées sur le corps. Les quelques heures où le corps est exposé dans la chambre funéraire nous continuons notre travail d’accompagnement, en nous connectant à son âme, nous sommes ma compagne et moi toujours instantanément transportés, aspirés très haut vers une lumière intense. Le travail de transmission sur le corps continu, car bien que l’âme soit visiblement dans des sommets de lumière, le corps lui reste ici éteint et voué à la terre, ce qui se nomme la mort ; mais toujours cette énergie particulière très dense et très fortement attractive et ressentie en présence du corps mort, comme une porte vers un passage énigmatique et insoluble. Je médite assis près du corps et je me connecte à l’énergie de la Mère divine. Alors des vagues d’énergies de lumières violettes enveloppent le corps mort et emmène ce qui reste de conscience pour l’enregistrer dans un plan de conscience d’une Connaissance universelle. Je perçois que la conscience universelle s’enrichit de l’expérience de vie de cette conscience personnelle, dont le niveau physique comme le niveau spirituel (l’âme), participe d’un grand chemin évolutif universel; et que tout ce qu’a vécu le niveau physique comme le niveau psychique participent par leurs expériences de vie à une expérience plus vaste. Les jours précédents l’enterrement à chaque instant, mon attention est portée en permanence sur l’accompagnement en conscience à l’âme aussi bien qu’au corps, si ce n’est dvanatge, car l’âme est dans la lumière et le corps bien que sans vie participe encore d’un chemin qui reste mystérieux et non sans conséquence pour la matière qu’il a été et deviendra dans sa transformation en éléments de plus en plus décomposés.
La chapelle de la cérémonie funèbre est attenante à l’hôpital, ancienne chapelle d'un lieu monastique sur les ruines duquel a été construit cet hôpital gériatrique de Caluire, digne de tous les éloges pour son professionnalisme et son humanité. Quelques mètres séparent la chapelle de la chambre funéraire d’un côté, et l’hôpital de l’autre. La veille, ma compagne et moi préparons énergétiquement cette petite chapelle en pierres dorées déjà bien énergétisée par deux icônes chrétiennes orthodoxes russes sur chaque côté des murs, l’une à gauche représentant la mère du Christ et en face à droite un portrait du Christ, qui, lorsque je suis venu pour la première fois quelques semaines auparavant découvrir cette chapelle, m’a transmis ultérieurement l’expérience de percevoir en fermant les yeux un rayonnement d’énergie dorée émanent de son visage. Ces icônes sont puissantes d’énergies et, au-delà de la forme représentative des symboles de la religion chrétienne, il y a des transmissions d’énergies spirituelles pénétrantes et lumineuses. Donc pour la préparation énergétique de la chapelle, je me mis dans l’espace du Cocon du corps de lumière. Alors en me connectant à la défunte je me mis à faire une sorte de Flot en arpentant la chapelle et chantant le son « Amen » qui, vibrant sur la voûte et les murs de pierre transmettait une énergie d’une puissance et d’une joie que je n’avais jamais soupçonné et goûté jusque là. J'avais pensé et envisagé de faire le son OM mais ce n'est pas lui qui est venu, et le son Amen à ma stupéfaction s'est retrouvé être bien plus approprié et d'une porté énergétique et spirituelle d'une grande force.
La cérémonie fût belle avec des témoignages émouvants et se fût l’instant où j’éprouvais véritablement la perte de cet être cher, ma personnalité bien qu’ayant été témoin et participante des expériences spirituelles au contact de la défunte, ressentait la tristesse et commençait à vivre le deuil de cet être cher, qui de chair ne serait plus à mes côtés, ni des caractéristiques de sa personnalité avec laquelle l’échange et la relation s’opérait sur le mode particulier qu’octroie la diversité et la richesse de cette vie terrestre dans le quotidien.
Je percevais que cette cérémonie pour la défunte en elle-même n’avait pas de sens car étant déjà bien loin de ce monde, mais que cela opérait en tant que rituel nécessaire pour les êtres présents à ce moment car éprouvant la perte de l’être cher. Après l’enterrement, nous restâmes ma compagne et moi au pied de la tombe, dans laquelle nous avons vu non sans être atterrés, le cercueil s’engouffrer à jamais parmi les autres cercueils des ancêtres déjà bien attaqués par le temps. Au pied de la tombe, nous nous recueillons en attitude méditative, une forte vibration nous catapultait dans la lumière nous aspirant très haut, on voudrait y rester indéfiniment... Plusieurs jours suivant, nous connectant à la défunte soit chez nous, soit près de la tombe où de surcroît une vibration est présente et très rapide, nous percevons cette lumière claire et rayonnante qui adoucit et permet facilement le deuil, bien qu’il y eu des contres-coups où il fût nécessaire d’arrêter l’action dans le monde et envers les autres pour être pleinement recueilli dans l’intégration de la perte et de l’au-revoir à cette âme.
La joie m'habite ô âme auprès de toi en ta pensée!
AMEN
------------------------------------------------------------------------------------------------
Sylvère
Sylvère