Vous ne pouvez pas vivre très longtemps
dans le monde de Dieu; il n'y a ni restaurant , ni toilettes.
Sazaki Roshi
Dans cet article
je vais développer deux sujets qui me semble fondamentaux d'aborder à l'heure
actuelle. Tout d'abord la question de la technique dans le contexte d'une
pratique spirituelle et ensuite la question de l'argent dans ce même contexte. Et comme nous le
verrons, les deux sont liés.
Mon expérience spirituelle et de la Conscience me font rester très critique vis-à-vis de techniques qui
permettent comme certains le prétendent:
"d'entrer plus rapidement que la normale dans le vif du
sujet." , "d'arriver plus vite à destination" , "de vous
faire vivre des états comme jamais aucune pratique ou technique ne vous l'a
permis".
Quelques mises au point donc:
1° Tout
d'abord la Conscience ça ne se commande
pas!
2°/ Ensuite le
domaine de l'esprit et de la conscience ne peut être systématisé, et encore moins ne peut être conceptualisé sous
forme de produit avec des promesses telle que, par exemple :"l'expérience qui va vous mener ici, va vous faire vivre
tel état, va vous apporter cela etc."
3° Impasse des techniques
La Conscience ou le Divin ne sont pas accessibles par des systèmes, car ces pratiques de systématisation leur confèrent une limitation, hors par définition divin et conscience sont infinis, avec plusieurs aspects accessibles par divers moyens et non limitables par un seul moyen, ce qui peut s'avérer être une impasse sur le long terme. Le seul moyen, moteur de tous, pur et authentique est l'aspiration sincère au divin et le paradoxe est que ce n'est pas un moyen, ni une attitude à acquérir, c'est un élan naturel de l'être authentique et sincère qui ne s'apprend pas, mais se développe en étant à l'écoute de la profondeur abyssale de l'être et en résonance avec le mystère de la vie. Les techniques d'éveil basées sur des systèmes donnent tout au plus des expériences d'Eveil, mais ne constituent pas un véritable Eveil intégré au processus de développement complet de l'être et de sa maturation.
La Conscience ou le Divin ne sont pas accessibles par des systèmes, car ces pratiques de systématisation leur confèrent une limitation, hors par définition divin et conscience sont infinis, avec plusieurs aspects accessibles par divers moyens et non limitables par un seul moyen, ce qui peut s'avérer être une impasse sur le long terme. Le seul moyen, moteur de tous, pur et authentique est l'aspiration sincère au divin et le paradoxe est que ce n'est pas un moyen, ni une attitude à acquérir, c'est un élan naturel de l'être authentique et sincère qui ne s'apprend pas, mais se développe en étant à l'écoute de la profondeur abyssale de l'être et en résonance avec le mystère de la vie. Les techniques d'éveil basées sur des systèmes donnent tout au plus des expériences d'Eveil, mais ne constituent pas un véritable Eveil intégré au processus de développement complet de l'être et de sa maturation.
4° Recours temporaire
Si ces pratiques ne marchent pas, et c'est souvent la cas puisque c'est une systématisation, cela décourage davantage le chercheur et l'éloigne de son appel intérieur, de son aspiration, de sa sincérité envers le divin. Une pratique et des techniques sans aspiration sont stériles. Une aspiration sincère peu amener à s'aider de techniques temporairement bénéfiques.
Si ces pratiques ne marchent pas, et c'est souvent la cas puisque c'est une systématisation, cela décourage davantage le chercheur et l'éloigne de son appel intérieur, de son aspiration, de sa sincérité envers le divin. Une pratique et des techniques sans aspiration sont stériles. Une aspiration sincère peu amener à s'aider de techniques temporairement bénéfiques.
5° Rien ne sert de courir
"Plus vite que la normale" peut occasionner un manque d'intégration, apporter une expérience mais pas la maturation et la maturité qui vont avec. Au pire déstabiliser ou traumatiser l'être car créant des états puissants par un passage forcé sans tenir compte du rythme évolutif de chacun. Au mieux, créer une expérience d'éveil, qui s’avère passagère et a pour conséquence d'inciter le chercheur à s'accrocher à vouloir retrouver cette expérience, la recréer, et pour cela continuer de pratiquer dans le même sens initial de son ouverture spirituelle ou de son éveil au lieu d'accepter l'abandon dans ce qui vient -quoiqu'il advienne- et de continuer à aspirer au divin, ce qui l'amènera à réaliser d'autres aspects du divin, et à considérer comme impermanent ce qu'il pensait pouvoir détenir de permanent dans son éveil...
"Plus vite que la normale" peut occasionner un manque d'intégration, apporter une expérience mais pas la maturation et la maturité qui vont avec. Au pire déstabiliser ou traumatiser l'être car créant des états puissants par un passage forcé sans tenir compte du rythme évolutif de chacun. Au mieux, créer une expérience d'éveil, qui s’avère passagère et a pour conséquence d'inciter le chercheur à s'accrocher à vouloir retrouver cette expérience, la recréer, et pour cela continuer de pratiquer dans le même sens initial de son ouverture spirituelle ou de son éveil au lieu d'accepter l'abandon dans ce qui vient -quoiqu'il advienne- et de continuer à aspirer au divin, ce qui l'amènera à réaliser d'autres aspects du divin, et à considérer comme impermanent ce qu'il pensait pouvoir détenir de permanent dans son éveil...
6° Confusion des genres
Il y a souvent un mélange des genres avec ces techniques entre thérapie et conscience, surtout à l'heure actuelle, sous le dictat du bien-être et du toujours plus même en matière de promesses de libération et d'abondance spirituelle et d'injonctions à l'éveil.
Il y a souvent un mélange des genres avec ces techniques entre thérapie et conscience, surtout à l'heure actuelle, sous le dictat du bien-être et du toujours plus même en matière de promesses de libération et d'abondance spirituelle et d'injonctions à l'éveil.
7° Attitude attentiste
Ces phrases prometteuses sont des arguments de vente basés sur une séquence syntaxique hypnotique. Qui, en effet, ne rêverait pas d'arriver plus vite au but? Qui n'aurait pas intérêt à trouver une technique encore plus efficace que les autres et permettant de vivre des états accessibles facilement? La vraie spiritualité, la spiritualité authentique, celle qui transforme sur la durée, dans la confrontation de la vie intérieure avec la vie dans son ensemble, est l'inverse de toutes ces belles promesses.
Ces phrases prometteuses sont des arguments de vente basés sur une séquence syntaxique hypnotique. Qui, en effet, ne rêverait pas d'arriver plus vite au but? Qui n'aurait pas intérêt à trouver une technique encore plus efficace que les autres et permettant de vivre des états accessibles facilement? La vraie spiritualité, la spiritualité authentique, celle qui transforme sur la durée, dans la confrontation de la vie intérieure avec la vie dans son ensemble, est l'inverse de toutes ces belles promesses.
L'argument d’appel (et finalement de vente) étant que la conscience à laquelle on va vous faire accéder aurait des vertus
thérapeutiques. Oui c'est possible, mais la vraie recherche spirituelle c'est
sans attendre de fruit. Et les attentes limitent la conscience. La promesse
(toujours vertueuse, cqdf) créait une grande attente. Et plus elle est vertueuse plus elle
engendre une envie forte. Cette envie créait une attente qui occasionne une
tension interne, cette tension est un barrage à
l'évolution spirituelle, à la recherche, à l'aspiration, seul moteur essentiel pour notre recherche du divin et notre évolution continuelle dans la conscience divine
8° Marchandisation spirituelle
Souvent ces pratiques sont payantes, voire chères ou même très chères... Hors, personne n'a le monopole de la conscience ni de sa marchandisation. La conscience, le divin ne peuvent pas être saucissonnés en techniques d'accès pour devenir des produits de vente. Plus le temps passe et plus j'observe tous ces êtres qui vendent leur techniques, leur enseignement de l'éveil (donc "leur" éveil), et plus je trouve que c'est une imposture vis-à-vis du divin. La voie authentique, sincère et pure est celle du don, de la transmission accessible par la motivation intérieure, et cette motivation n'a rien à voir avec l'argent et ne doit pas être basée sur le critère d'avoir les moyens d'y accéder par un pouvoir d'achat quelconque. Ce n'est pas un critère de sélection ni un facteur déterminant. Le croire et le faire croire est la pire déviance de milieu spirituel.
Souvent ces pratiques sont payantes, voire chères ou même très chères... Hors, personne n'a le monopole de la conscience ni de sa marchandisation. La conscience, le divin ne peuvent pas être saucissonnés en techniques d'accès pour devenir des produits de vente. Plus le temps passe et plus j'observe tous ces êtres qui vendent leur techniques, leur enseignement de l'éveil (donc "leur" éveil), et plus je trouve que c'est une imposture vis-à-vis du divin. La voie authentique, sincère et pure est celle du don, de la transmission accessible par la motivation intérieure, et cette motivation n'a rien à voir avec l'argent et ne doit pas être basée sur le critère d'avoir les moyens d'y accéder par un pouvoir d'achat quelconque. Ce n'est pas un critère de sélection ni un facteur déterminant. Le croire et le faire croire est la pire déviance de milieu spirituel.
J'ai toujours eu à coeur de penser que la juste attitude pour subvenir à ses
besoins-"gagner sa vie " pour le dire vulgairement - est de le faire en
exerçant un métier comme tout le monde, tel
que les anciens taoïstes, les anciens rishis, les anciens yogis, les sannyasins de certaines voies,
et si on a à transmettre dans le domaine spirituel, alors cela ne doit pas être
financièrement profitable. Cela occasionne une sélections envers les aspirants sur
le critère de l'argent, hors l’égalité entre les individus n'existe pas au
niveau financier car leur niveaux de ressources est variable. Les
formules telles que " C'est un échange d'énergie" ou "L'abondance
matérielle est le reflet de l'abondance spirituelle", " Vous créez
votre réalité" sont des pures croyances qui servent à alimenter le réseaux
de la marchandisation de la spiritualité et des techniques en découlant. Bien sûr que l'on créait notre réalité mais pas sur les bases de la volition, du wishful thinking et du petit moi; c'est à un niveau causal que tout se créait et plus nous nous élevons à cette conscience causale plus nous y participons, de facto. Et une abondance matérielle n'est en rien le reflet d'un quelconque degré avancée de réalisation spirituelle et de savoir-faire ou de pouvoirs en découlant. La réalité est plus complexe que cela et beaucoup moins linéaire que les croyances qui nous arrangent de déduire pour satisfaire nos choix, ou pire, évaluer le niveau d'avancé spirituelle de quelqu'un!
9° Limitation de la Conscience
a/Souvent ces pratiques sont décomposées en niveaux. Premier niveau avant le niveau suivant, niveau suivant requis avant l'accès au prochain niveau, etc. Hors c'est une ineptie de décréter que la progression spirituelle puisse être établie sur des niveaux de techniques hiérarchisées selon les critères définis par leurs auteurs-créateurs. Dans le domaine de la conscience et de l'évolution il n'en est pas ainsi, tout est beaucoup plus complexe, plus souple, plus imprescriptible, voire même totalement imprescriptible, plus libre, absolument non linéaire. Aucun niveau de conscience, aucune réalisation spirituelle ne peut être mis en boite pour les ramener bassement à un niveau accessible par telle ou telle technique et en prédéterminer l'accessibilité pour le niveau de conscience suivant. Le divin, l'appel de la conscience, l'aspiration spirituelle ne peuvent venir d'un fractionnement de ce qu'ils sont, et sont accessibles par une libre aspiration, par une sincérité de l'être. Au contraire, nos mouvements psychiques ont grandement besoin d'être libérés des carcans dans lesquels nous les contraignons, circonscrits dans la limite de nos représentations mentales, dans l'ignorance du vrai mouvement psychique de l'être. Plus nous nous attacherons à des techniques et plus nous limiterons nos processus d'évolution intérieure. Certes, parfois cela peu aider de recourir à une technique, mais occasionnellement et succinctement, tout du moins temporairement, sinon l'objet de notre quête se trouvera circonscrit dans les limites infligées par les techniques et retarderont le vrai mouvement intérieur d'évolution. Assumons de constater que la technique est un moyen pour le chercheur de se rassurer dans sa démarche de recherche spirituelle. Dans ce cas, le chercheur s'accroche à la technique pour se rassurer au travers de son égo de bon élève d'être sur la bonne voie, de faire des progrès, ou en tout cas de s'auto-persuader que quoiqu'il en soit, il en fait, ou en fera...
b/Par l'aspiration intense,constante et sincère nous sommes au-delà de toutes les techniques, et dans cette aspiration nous approchons le divin de plus plus, et dans ce contact, cette approche, c'est Lui qui révèle la technique et la pratique nécessaire dans l'instant. La technique est ainsi perpétuellement réactivée et ne dépend d'aucun carcans limitatifs, d'aucunes pratiques prédéterminées. Chaque chercheur du Divin reçoit de Lui l'influx , l'inspiration , la réalisation d'expériences spirituelles et de pratiques inhérentes à cette réalisations qui sont singulières, uniques selon le moment, et le besoin et le chercheur. Ainsi, aucune pratique n'est définissable en tant que telle , ni systématisable en tant que telle, et par conséquent encore moins commercialisable.
a/Souvent ces pratiques sont décomposées en niveaux. Premier niveau avant le niveau suivant, niveau suivant requis avant l'accès au prochain niveau, etc. Hors c'est une ineptie de décréter que la progression spirituelle puisse être établie sur des niveaux de techniques hiérarchisées selon les critères définis par leurs auteurs-créateurs. Dans le domaine de la conscience et de l'évolution il n'en est pas ainsi, tout est beaucoup plus complexe, plus souple, plus imprescriptible, voire même totalement imprescriptible, plus libre, absolument non linéaire. Aucun niveau de conscience, aucune réalisation spirituelle ne peut être mis en boite pour les ramener bassement à un niveau accessible par telle ou telle technique et en prédéterminer l'accessibilité pour le niveau de conscience suivant. Le divin, l'appel de la conscience, l'aspiration spirituelle ne peuvent venir d'un fractionnement de ce qu'ils sont, et sont accessibles par une libre aspiration, par une sincérité de l'être. Au contraire, nos mouvements psychiques ont grandement besoin d'être libérés des carcans dans lesquels nous les contraignons, circonscrits dans la limite de nos représentations mentales, dans l'ignorance du vrai mouvement psychique de l'être. Plus nous nous attacherons à des techniques et plus nous limiterons nos processus d'évolution intérieure. Certes, parfois cela peu aider de recourir à une technique, mais occasionnellement et succinctement, tout du moins temporairement, sinon l'objet de notre quête se trouvera circonscrit dans les limites infligées par les techniques et retarderont le vrai mouvement intérieur d'évolution. Assumons de constater que la technique est un moyen pour le chercheur de se rassurer dans sa démarche de recherche spirituelle. Dans ce cas, le chercheur s'accroche à la technique pour se rassurer au travers de son égo de bon élève d'être sur la bonne voie, de faire des progrès, ou en tout cas de s'auto-persuader que quoiqu'il en soit, il en fait, ou en fera...
b/Par l'aspiration intense,constante et sincère nous sommes au-delà de toutes les techniques, et dans cette aspiration nous approchons le divin de plus plus, et dans ce contact, cette approche, c'est Lui qui révèle la technique et la pratique nécessaire dans l'instant. La technique est ainsi perpétuellement réactivée et ne dépend d'aucun carcans limitatifs, d'aucunes pratiques prédéterminées. Chaque chercheur du Divin reçoit de Lui l'influx , l'inspiration , la réalisation d'expériences spirituelles et de pratiques inhérentes à cette réalisations qui sont singulières, uniques selon le moment, et le besoin et le chercheur. Ainsi, aucune pratique n'est définissable en tant que telle , ni systématisable en tant que telle, et par conséquent encore moins commercialisable.
c/Par conséquent,
comment peut-on alors 'packager' cette évolution spirituelle, cette progression
intérieure en produits prédéterminés ou en stages sur des critères étroitement et faussement
objectifs?
Un éveil
spirituel , quel qu'il soit ne me paraît pas légitiment être l'objet d'une
transmission par un retour financier. C'est décréter la marchandisation de
l'éveil, décréter et prétendre détenir une réalisation spirituelle accessible à
ceux et celles qui y mettront le prix. Surtout, et c'est là que le bât blesse, c'est
s'approprier le divin pour en faire un objet de marchandisation afin de gagner
sa vie ou de faire du profit. Analyser profondément cela, faire une investigation consciente de ce
sujet c'est aboutir à la découverte que ce n'est pas aligné avec le divin que
de procéder ainsi. Bien sûr, certains avanceront comme argument que les sommes
d'argent et de temps qu'ils ont eux-mêmes investit dans la quête les ayant
mené peut-être à l'éveil, justifie le fait de transmettre leur enseignement sur la base
d'une transaction financière, d'une rétribution en argent sous prétexte que
c'est une valorisation de leur travail et d'une reconnaissance de leur valeur
spirituelle. Tout cela est un non-sens, une justification pour s'assurer de
pouvoir gagner sa vie en transmettant cette connaissance spirituelle. C'est, pour le résumer, une limitation, une appropriation personnelle de l'universelle qui habite en chacun et en toutes et tous. Mais considérons que ce n'est qu'une étape dans l'évolution qui cherche lentement la voie la plus juste..., il n'y aucun ressentiment à avoir sur rien n'y personne concerant l'état actuel de la situation, tout est recherche.
10° Altération de la Vérité
L'une des conséquences est d'altérer la Vérité, car tirer un revenu ou des profits de l'enseignement découlant d'une réalisation spirituelle induit insidieusement un relâchement de la vigilance et du discernement sur les limites de la techniques, de la pratique, de l'enseignement même, et peu même engendrer parfois une tendance au prosélytisme. Bien sûr, chacun est à même d'utiliser son discernement pour se faire une idée plus ou moins objective de la pertinence d'une approche ou d'une autre. Mais souvent la vitrine induite par toute démarche commerciale, y compris et surtout dans la spiritualité, empêche l'acheteur-chercheur de se faire une idée juste et lorsqu'il va adresser des demandes d'information plus poussées au vendeur-enseignant sur la pertinence de cette pratique pour lui, alors rare sera une réponse déclinant la nécessité de s'y inscrire. Mais le plus grand danger est pour l'enseignant lui-même qui n'aura pas suffisamment d'objectivité vis-à-vis de son enseignement, de sa pratique, de ses techniques pour en déceler les limites et les angles morts et éviter que les autres s'y fourvoie. Voilà pourquoi l'attitude la plus saine serait d'éviter de mélanger argent avec la transmission et l'enseignement de l'éveil ou autre enseignement spirituel. Il ne s'agit pas de rejeter l'argent et d'avoir une attitude ascétique envers la condition matérielle. La question ne se situe pas là, mais plus en profondeur, dans une attitude de vérité , d'honnêteté spirituelle vis-à-vis du fait d'être témoin de la Conscience, de la vivre, de le réaliser. En outre, de demander un échange financier en retour de l'enseignement ou du partage de cette transmission - car même si cela a été beaucoup d'investissement en temps, en énergie et en argent pour réaliser un aspects de la Conscience Suprême - c'est avant tout un don de cette conscience que d'en être le témoin merveilleux. De plus, les voies sont tellement innombrables pour parvenir au Soi, au Divin, à la Conscience éveillée (pour preuve le nombre d'éveillés actuels et de leur parcours et des approches si divers, reflétant la diversité et l'infinité du Divin), qu'il serait surement plus judicieux de laisser au chercheur la possibilité de bénéficier du témoignage de tous ces êtres témoins de la Conscience, et pour se faire que ces êtres transmettent dans un esprit de partage sans retour financier, ou à minima pour remboursement de frais d'organisation. Telle me paraît être la véritable nature d'une Conscience dite éveillée, car un esprit profondément plongé dans le divin ne peut que redonner à ses semblables la gratitude qu'il a envers ce que le Divin lui à lui-même accordée. L'esprit a soufflé, soufflera et souffle en dépit des limitations et des arbitrages des hommes, fussent-ils conduit à légitimer leur choix sous couvert d'une croyance en la nécessité d'une soit disant justification en un "échange d'énergie", y compris dans le domaine de la connaissance spirituelle. Si l'on est très honnête avec l'éveil , puisque l'ego n'est plus là, puisque l'être retourne à l'Etre, puisque c'est une ouverture de ce qui est, a été, et sera toujours, puisque personne ne peut le détenir, puisqu'il est partout et nulle part, puisque c'est un retour à la nature essentielle de l'être, alors la logique est de garder cette simplicité et de ne pas s'en servir pour un gain matériel quelconque. L'Eveil est comme de retrouver la vraie respiration de l'Etre. Si quelqu'un avait du mal à respirer alors ne lui ferions nous pas don de comment nous avons appris à respirer...? Notre société de consommation nous oblige à notre insu à nous conformer à des schémas de pensées et d'actions qui nous formatent jusque dans notre démarche de libération; ce qui est un comble! Ces schémas doivent donc être remis en question par notre pratique spirituelle même ainsi que par notre éveil. La pratique du don s'est perdue, à part quelques exceptions de plus en plus rare.
11° Une réalité plus complexe
Cette déviance d'un enseignement spirituel comme source de profit engendre l'opportunisme de se mettre à son compte pour enseigner en revendiquant une réalisation quelconque, détenir une vérité quelconque, ou une technique et de la faire valoir. L'argument de l'échange d'énergie est une conception fausse, bâtit sur le fait qu'en échange de l'énergie donnée il faut valider ce don par un retour financier, auquel cas il y aura un déséquilibre énergétique. D'une part c'est confondre deux niveaux énergétiques qui n'ont rien à voir et les réunir dans un même sac pour justifier de payer ce service. D'autre part, cette idée farfelue de l'échange d'énergie est construite sur une autre conception qui serait de donner de la valeur à ce qui est transmis sous prétexte que le client ne pratiquerait pas assidument si cette pratique lui était simplement donnée. Là encore il y aune confusion et une infantilisation du client-aspirant dans sa capacité et sa détermination d'être en recherche. Ce type de justification est une offense faite au chercheur, à l'esprit de recherche en chacun, et maintien le chercheur dans une position servile et culpabilisante. En effet, le prix que l'on est prêt -ou pas- à mettre dans une pratique ne conditionne absolument pas le fait de pratiquer assidument ou pas. J'ai pu voir tant d'exemples dans les milieux du développement personnel et de la spiritualité qui contredisent cet argumentaire fallacieux! Par conséquent gardons-nous de simplifications face à une complexité qui nous dépasse et que nous ne maitrisons pas!
12° Recentrage
Enfin, dernière constatation et objection concernant la marchandisation spirituelle et la systématisation de pratiques : Les curieux et les badauds seront attirés mais pas les vrais chercheurs et cela discrédite la vraie recherche spirituelle. La sincérité, la persévérance et l'aspiration sont le garant de tous ces obstacles inhérents à la marchandisation croissante et au prosélytisme des enseignement spirituels.
A bons entendeurs,
Salut!
Sylvère
L'une des conséquences est d'altérer la Vérité, car tirer un revenu ou des profits de l'enseignement découlant d'une réalisation spirituelle induit insidieusement un relâchement de la vigilance et du discernement sur les limites de la techniques, de la pratique, de l'enseignement même, et peu même engendrer parfois une tendance au prosélytisme. Bien sûr, chacun est à même d'utiliser son discernement pour se faire une idée plus ou moins objective de la pertinence d'une approche ou d'une autre. Mais souvent la vitrine induite par toute démarche commerciale, y compris et surtout dans la spiritualité, empêche l'acheteur-chercheur de se faire une idée juste et lorsqu'il va adresser des demandes d'information plus poussées au vendeur-enseignant sur la pertinence de cette pratique pour lui, alors rare sera une réponse déclinant la nécessité de s'y inscrire. Mais le plus grand danger est pour l'enseignant lui-même qui n'aura pas suffisamment d'objectivité vis-à-vis de son enseignement, de sa pratique, de ses techniques pour en déceler les limites et les angles morts et éviter que les autres s'y fourvoie. Voilà pourquoi l'attitude la plus saine serait d'éviter de mélanger argent avec la transmission et l'enseignement de l'éveil ou autre enseignement spirituel. Il ne s'agit pas de rejeter l'argent et d'avoir une attitude ascétique envers la condition matérielle. La question ne se situe pas là, mais plus en profondeur, dans une attitude de vérité , d'honnêteté spirituelle vis-à-vis du fait d'être témoin de la Conscience, de la vivre, de le réaliser. En outre, de demander un échange financier en retour de l'enseignement ou du partage de cette transmission - car même si cela a été beaucoup d'investissement en temps, en énergie et en argent pour réaliser un aspects de la Conscience Suprême - c'est avant tout un don de cette conscience que d'en être le témoin merveilleux. De plus, les voies sont tellement innombrables pour parvenir au Soi, au Divin, à la Conscience éveillée (pour preuve le nombre d'éveillés actuels et de leur parcours et des approches si divers, reflétant la diversité et l'infinité du Divin), qu'il serait surement plus judicieux de laisser au chercheur la possibilité de bénéficier du témoignage de tous ces êtres témoins de la Conscience, et pour se faire que ces êtres transmettent dans un esprit de partage sans retour financier, ou à minima pour remboursement de frais d'organisation. Telle me paraît être la véritable nature d'une Conscience dite éveillée, car un esprit profondément plongé dans le divin ne peut que redonner à ses semblables la gratitude qu'il a envers ce que le Divin lui à lui-même accordée. L'esprit a soufflé, soufflera et souffle en dépit des limitations et des arbitrages des hommes, fussent-ils conduit à légitimer leur choix sous couvert d'une croyance en la nécessité d'une soit disant justification en un "échange d'énergie", y compris dans le domaine de la connaissance spirituelle. Si l'on est très honnête avec l'éveil , puisque l'ego n'est plus là, puisque l'être retourne à l'Etre, puisque c'est une ouverture de ce qui est, a été, et sera toujours, puisque personne ne peut le détenir, puisqu'il est partout et nulle part, puisque c'est un retour à la nature essentielle de l'être, alors la logique est de garder cette simplicité et de ne pas s'en servir pour un gain matériel quelconque. L'Eveil est comme de retrouver la vraie respiration de l'Etre. Si quelqu'un avait du mal à respirer alors ne lui ferions nous pas don de comment nous avons appris à respirer...? Notre société de consommation nous oblige à notre insu à nous conformer à des schémas de pensées et d'actions qui nous formatent jusque dans notre démarche de libération; ce qui est un comble! Ces schémas doivent donc être remis en question par notre pratique spirituelle même ainsi que par notre éveil. La pratique du don s'est perdue, à part quelques exceptions de plus en plus rare.
11° Une réalité plus complexe
Cette déviance d'un enseignement spirituel comme source de profit engendre l'opportunisme de se mettre à son compte pour enseigner en revendiquant une réalisation quelconque, détenir une vérité quelconque, ou une technique et de la faire valoir. L'argument de l'échange d'énergie est une conception fausse, bâtit sur le fait qu'en échange de l'énergie donnée il faut valider ce don par un retour financier, auquel cas il y aura un déséquilibre énergétique. D'une part c'est confondre deux niveaux énergétiques qui n'ont rien à voir et les réunir dans un même sac pour justifier de payer ce service. D'autre part, cette idée farfelue de l'échange d'énergie est construite sur une autre conception qui serait de donner de la valeur à ce qui est transmis sous prétexte que le client ne pratiquerait pas assidument si cette pratique lui était simplement donnée. Là encore il y aune confusion et une infantilisation du client-aspirant dans sa capacité et sa détermination d'être en recherche. Ce type de justification est une offense faite au chercheur, à l'esprit de recherche en chacun, et maintien le chercheur dans une position servile et culpabilisante. En effet, le prix que l'on est prêt -ou pas- à mettre dans une pratique ne conditionne absolument pas le fait de pratiquer assidument ou pas. J'ai pu voir tant d'exemples dans les milieux du développement personnel et de la spiritualité qui contredisent cet argumentaire fallacieux! Par conséquent gardons-nous de simplifications face à une complexité qui nous dépasse et que nous ne maitrisons pas!
12° Recentrage
Enfin, dernière constatation et objection concernant la marchandisation spirituelle et la systématisation de pratiques : Les curieux et les badauds seront attirés mais pas les vrais chercheurs et cela discrédite la vraie recherche spirituelle. La sincérité, la persévérance et l'aspiration sont le garant de tous ces obstacles inhérents à la marchandisation croissante et au prosélytisme des enseignement spirituels.
A bons entendeurs,
Salut!
Sylvère