Aveugle que j'étais! je crus voir la nature;
Je marchai dans la nuit, conduit par Épicure;
J'adorai comme un dieu ce mortel orgueilleux
Qui fit la guerre au ciel, et détrôna les dieux.
L'âme ne ne me parut qu'une faible étincelle
Que l'instant du trépas dissipe dans les airs.
Tu m'as vaincu : je cède; et l' âme est immortelle,
Aussi-bien que ton nom , mes écrits, et tes vers.
Voltaire, Le temple du goût