C'est une petite fenêtre
que j'apprivoise tous les jours,
et m'envole d'elle
vers des étoiles lointaines
Je ne regarde pas ce que je laisse derrière moi
mais les images d'un paysage fugace
défilent autour de moi et s'évanouissent
vers des au-delà lointains
Et parfois aussi je retourne sur mon chemin
perdant en route les détails du lendemain
Je n’attrape pas toujours la petite lumière
pourtant je reviens toujours sur terre
La fenêtre me regarde, elle m'observe, elle m'appelle
ouverture sur mon monde quotidien
par laquelle virevoltent mésanges, corneilles et milans
Elle est l'épouse de mes rêves à tire d'ailes
Je ne fuis ni ne lutte,
d'un réveil à l'autre
tout s'écoule comme d'une flute,
abandonné sur mon coussin d’épeautre
La lueur d'un rayon de soleil
le passage des nuages dans le vent
j'entends chanter de tous les horizons
le chant d'une terre éternelle
Sylvère
poème du 06/01/2018