Tes rayons comme des blés mûrs
Jouaient dans le vent
des comètes,
Le ciel était d'un
argent pur
Et ses vallées s'ouvraient
muettes.
Des sources d'astres
ruisselaient
En chevelures enflamm1ées
Et l'or d'innombrables reflets
Naissait des ombres animées.
Du seuil où la vie sommeillait
Montait Ta pensée triomphale,
Soleil sans limite et parfait
Issu des hauteurs
estivales.
Pas un mot d 'Elle ne glissait
Jusqu'à mon front plein de lumière,
Pas un soupir et pas
un fait
Qui ressemble à une
prière.
Pas une image ne
coulait
De ces ondes sans effigie
:
Un firmament entier de
lait
Berçait l 'espace
en sa magie.
Fondue en elle, je voyais.
Tranquille au sommet
du vertige
Ta Permanence déployait
Son inaltérable prodige.
J'ai rouvert les yeux et voici :
Ils ne savaient plus voir les choses
Et dans tout ce qu'ils
ont surpris
Ils ont lu Ton apothéose.
Mâ (Les
Sentiers de l 'âme)