Ferme les yeux
et que ton regard soit
l’Infini lumineux.
Brise ton cœur
et que ta vie soit la
Béatitude.
Fais taire la sagesse
car elle est encore
trop éloignée de Lui.
Immobile, ô Fils divin,
demeure en Celui qui
est tout.
Le va et vient de tes
poumons s’est arrêté,
tu ne respires plus
tu es l’Existence
parfaite.
Harmonieuse est la
Voix du Silence immaculé
qui est Dieu.
Il n’y a pas de fin,
il n’est pas de
retour,
tu es Cela qui ne
respire plus,
Cela qui ne recherche
point,
Cela que rien jamais
ne trouble,
tu es Cela,
infiniment.
Comment dire Cela
?
Et cependant tu sais
très bien
que Cela est plus vrai
que les mondes,
plus vrai que les
réseaux habiles de tes phrases,
plus vrai que
l’étreinte de l’amour
et que l’immobilité de
la mort.
Tu ne remues plus et
tu es.
Ce n’est pas une
extase, ni une absence.
Tu es et cela suffit
pour apaiser
toutes les nostalgies
des millénaires.
Tu es, la lumière qui
t’envahit,
l’amour qui rayonne de
toi,
la Béatitude qui te
pénètre,
la Vérité qui ne Se
renie jamais.
Tu es, Cela tu es...
Tel une flamme du
grand Feu
Où tout est consommé.
Ferme les yeux
et que ton regard soit
l’Infini lumineux.
Rouvre les yeux
et que ton regard soit
également l’Infini lumineux.
Ferme les yeux
et que ton regard soit
l’Infini lumineux.
Rouvre les yeux
et que ton regard soit
aussi l’Infini lumineux.
et que ton regard soit
aussi l’Infini lumineux.
Mâ Sûryânanda Lakshmî, Poème, L’Apocalypse de Jean», chapitre XVI