21/12/2009

Créer un environnement de Lumière




«Par la Lumière nous vivons et à la Lumière nous allons.»
 Sri Aurobindo, Savitri




Notre attention est tellement pris dans le quotidien des formes que nous ne nous rendons pas compte que nous baignons en permanence dans un environnement constitué de Lumière et que cette lumière est la source de toutes les formes que nous percevons. Mais là ça devient inexplicable avec les mots, il faut vraiment faire cette expérience pour voir et comprendre comment cela est possible. Chaque geste, chaque intention, est ancré dans la Lumière et part d'elle. Elle meut tout. Devenir conscient de cela c'est contribuer à travailler en parfaite rythmicité et harmonie avec la Lumière, c'est la base de l'action au service de la Lumière, c'est en terme hindou ce que le yogi nomme yoga des œuvres, karma-yoga.

Par ailleurs la notion de service n'est pas limitée qu'à la dimension humaine de la vie mais à bien d'autres (sarva bhûteshu)*, tel que les formes de vies végétales, animales mais aussi minérales et par extension aux entités paysagères et à la Terre entière, et au-delà, dans les dimensions nombreuses qui peuvent se révéler à notre conscience avec les innombrables formes de vie qui les habitent et ont autant la nécessité d'évoluer et de recevoir la lumière que les âmes incarnées sous forme humaine sur Terre. Voilà qui peut nous faire réfléchir sur ces notions de services, de seva, et du sens à donner pour chacun d'entre nous à ces notions, si souvent connotées d'humanitarisme. Et même dans ce cas, de prendre conscience de l'aide réelle la plus probante à apporter, qu'aussi formelle soit-elle, aura toujours plus d'impact, de porté, de vérité et d'alignement par un ancrage dans la Lumière et autant que possible à sa source. 

Sylvère 


* sarva bhûteshu
Vivekananda a emprunté l'idée de servir l'humanité au christianisme-et aussi au bouddhisme.
Vivekananda et Ghandi l'ont puisée aux mêmes sources. Mais je ne comprend pas pourquoi ils parlent de servir uniquement l'humanité. Le bouddhisme, de même que le jaïnisme, englobe également les animaux dans son idée de service.
Cela dit, l'idée dominante du bouddhisme, c'est la karunâ [compassion].

Les anciens sages étaient eux aussi moins exclusifs. Ils parlaient de sarva bhûteshu, c'est-à-dire de tous les êtres, pas seulement des hommes.
SRI AUROBINDO (extrait des ENTRETIENS AVEC SRI AUROBINDO, de NIRODBARAN)



Aperçu