« L'Inde comprit
aussi que l'homme a le pouvoir de se dépasser, de devenir plus complètement,
plus profondément lui-même (...). Par-delà l'homme, l'Inde vit les myriades de
dieux, elle vit Dieu par-delà les dieux, et par-delà Dieu, Sa propre ineffable
éternité; elle vit, déployées par-delà notre vie, d'autres étendues de vie, et
par-delà notre mental actuel, d'autres étendues du mental; et au-dessus de tout
cela elle vit la splendeur de l'esprit. [...] Et ces longs âges de vision
intérieure, de mise en pratique, enracinèrent en elle sa spiritualité, sa
puissante fibre psychique, son ardente soif de se mesurer à l'infini et de
l'étreindre, son sens religieux invétéré, son idéalisme, son Yoga, la constante
orientation de son art et de sa philosophie. »
Sri Aurobindo, Les fondements de la culture indienne
Les origines du yoga
« Tu es l'Impérissable, le suprême Objet à
connaître,
Tu es le suprême Réceptacle de tout l'univers,
Tu es l'Immuable, le soutien de l'éternelle
Loi,
Tu es l'Esprit éternel: tel est ma conviction. »
Bhagavad Gîtâ,
XI, 18
Issue de l'Inde, le Yoga
remonte à des origines lointaines, quasiment indiscernables, probablement jusqu'à une époque préhistorique, les
premières représentations assimilables à une forme de yoga classique ayant été trouvées
dans la vallée de l'Indus sur une tablette d'argile où figure un personnage
assis en tailleur, en position dite accomplie, parfaite, ou de
l'adepte, siddhasana, tel qu'elle est décrite dans le
Goraksha-paddhati*. Position s'apparentant à celle de Shiva en méditation,
l'archétype du yogin et maître
initiatique du yoga. La civilisation
proto-dravidienne correspondant aux villes antiques de Mohenjo-Daro et Harappa,
ayant fleuri il y a plus de cinq mille ans, laisse à penser que les Aryens
originaires d'Asie centrale arrivèrent en Inde vers 1800 avant notre ère et
intégrèrent leur corpus védique au yoga primitif en place.
Véda et Yoga s'unifièrent
plus ou moins harmonieusement en leur début puis évoluèrent à partir de l'ère
chrétienne, intégrant de plus en plus de pratiques et de spéculations
métaphysiques pour se développer et aboutir en un système complet et adaptable
au contexte d'une Inde plurielle, dans
sa diversité socio-culturelle. Entre aspiration constante de l'individu à
conquérir sa propre liberté et l'orthodoxie établie, garante de la stabilité
politique en place avec les détenteurs de la connaissance et de la fonction
liturgique et rituelle, les brahmanes,
le Yoga devint un ensemble codifié de pratiques, transmises oralement
initialement, puis transcrites en des textes, dont les premiers faisant explicitement
mention du yoga furent les Upanishads
tel que nous les connaissons sous leur forme actuelle (Taittirya, Katha, Mundaka et Isha pour les plus anciennes, explicites et importantes).
Avec le prince Siddhârta
Gautam vers le VIème siècle av; J.C., l'ascèse proposée par celui qui est devenu
Bouddha, "l'Éveillé",
contribuera à développer une forme de yoga hors de l'orthodoxie brahmanique et
de la tradition spéculative des Upanishads. Diverses formes du bouddhisme indien
firent par la suite leur apparition en Inde et hors de l'Inde pour se
développer en des voies nouvelles de yogas ou s'intégrer dans toute l'Asie aux
diverses pratiques ou aspirations spirituelles déjà en place. Puis l'Inde
connaîtra au cours des siècles de multiples invasions dont elle absorbera et
intégrera les apports culturels en son sein, et diversifia ainsi les sources de
sa connaissance vers une quête incessante de la libération spirituelle sous
toutes les formes et voies possibles, d'où la multitude de yogas, quasi
infinis, qui fleurirent et se transmirent jusqu'à notre époque.
Parmi les grands textes
fondateurs de la philosophie du yoga et de la spiritualité indienne figure la Bhagavad Gita, qui fût probablement
composée vers le Vème siècle avant notre ère. Considérée comme texte majeur sans
équivalent dans l'émergence de l'Hindouisme, elle fait appel dans son ensemble au
yoga des œuvres, mais ses dix-huit chapitres regroupent en eux-mêmes toutes les
formes principales de yoga: "Yoga de la connaissance" au chp. IV, "
Yoga de la méditation" au chp. VI, " Yoga de la dévotion" au chp.
XII. Bien que nous y trouvons aussi les prémices du Tantra Yoga elle se situe
comme une œuvre védântique dans son fondement. Elle enseigne avant tout un
système pratique de Yoga, non figée et évolutif dans sa mise en œuvre dont la
pertinence, la sagesse et l'efficacité se sont avérées inébranlables, immuables
et intègres au cours de toutes les époques, depuis la plus haute antiquité jusqu'à
notre à notre époque contemporaine.
Qu'est-ce que le Yoga?
« Sans la pratique du Yoga
comment la connaissance
pourrait-elle assurer
la libération de l'âme? »
Yogatattva Upanishad
Le mot Yoga au sens de «lien», est synonyme du mot
religion (ce qui relie). C’est l'union de la conscience individuelle avec la
conscience universelle en réalité une et indissociable (Atman et Brahman).
Le
Yoga est un des six systèmes de philosophie (darçana) de l’orthodoxie
indienne. Ce qui est désigné par le mot yoga permet de distinguer toute
technique d’ascèse et toute méthode de méditation visant à cet état d'union ou
d'unité de l'être psychique avec la conscience suprême.
«
Le Yoga est la pratique de la Vérité
dont la connaissance donne la vision, et cette pratique a pour force motrice
l'esprit de dévotion illuminée, de calme ou de fervente consécration à cela que
la connaissance voit comme étant le Suprême. »
Sri Aurobindo, Essai
sur la Guîtâ
La terminologie du mot yoga a pour origine la racine
sanskrite YUJ- (joindre), dont la signification est ‘unir, union’. Pour le
grammairien indien Panini qui a systématisé le sanskrit au VIème siècle
avant notre ère « Cela qui unit est appelé yoga. » Il en donne
trois définitions :
Union (samyoga).
Cohérence (sanyama).
Unification de l’individu avec la conscience
universelle (samâdhi).
De toutes les significations que revêt le mot Yoga
dans la littérature indienne, la plus précise est celle qui se réfère à la
philosophie et la pratique spirituelle dénommée Yoga telle qu’elle est exposée
dans les Yoga-Sutras de Patanjali.
Le texte des Yogas Sûtras de Patanjali est
considéré comme un yoga classique, et l’un des plus connus en occident.
Patanjali a emprunté les éléments de la philosophie issue du Samkhya, dont le
contenu porte davantage sur la métaphysique, pour y apporter un ensemble
d’éléments d’ordre technique portant notamment sur la concentration (dhârana),
la méditation (dhyana), et l’apaisement de l’esprit (samâdhi)
aboutissant à l’union avec la conscience suprême (nirvikalpa samâdhi). Patanjali ouvre son exposé par cette
définition du yoga : « Le yoga est l’apaisement complet de
toute activité mentale » ("yogash chitta-vritti-nirodhah").
Cet apaisement complet de toute l’activité mentale est le préalable et la base
de la pratique du yoga. En effet pour que l’être humain puisse trouver sa
véritable nature, son Soi authentique et immuable, il doit passer par un autre
processus que celui du mental avec lequel il fonctionnement habituellement.
Mircea Eliade précise quant à lui dans Patanjali et le yoga
que « pour le Yoga et le Samkhya toute expérience psychologique
est produite par l’ignorance de la vraie nature du Soi. » Dans
les Yoga-Sutras Patanjali déroule donc le fil (sutra) de cette
démarche en stances synthétiques et explicatives de tous les moyens permettant
d’aboutir à cette connaissance du Soi, à percevoir le Réel, ce qu'est vraiment
la réalité en soi. Tel est l’essence du yoga. Sri Aurobindo dans La Synthèse
des Yogas précise que « Par ce terme, en effet, nous entendons un
effort méthodique de perfection de soi par le développement des potentialités
latentes de notre être et par l’union de l’individu humain et de l’Existence
universelle et transcendante que nous voyons partiellement s’exprimer dans
l’homme et dans le cosmos. » Par conséquent : « Toutes les
méthodes groupées sous le nom commun « yoga » sont des procédés
psychologiques spéciaux fondés sur une vérité établie de la Nature et qui font
apparaître, à partir des fonctions normales, des pouvoirs et des résultats qui
étaient toujours là, latents, mais que les mouvements ordinaires de la Nature
ne manifestent pas facilement ni souvent. »
Utiliser et développer ces procédés psychologiques
va être le fondement d'une pratique yoguique (sadhana**) afin que son
essence soit expérimentée et accomplie dans le contexte de la vie actuelle. Les
procédés pratiques du yoga exposés et commentés par Patanjali dans ses Yoga-Sutras
visent à déblayer ce qui peut faire obstacle à l’identification au Soi, à sa
découverte. Les moyens utilisés incluent des processus de purifications et
d'accroissement énergétique du système physique par la pratique de postures (asanas)
et de respirations (pranayamas). La libération de l’énergie permet de
mieux clarifier la conscience et l’utilisation de cette énergie disponible
permet de rediriger l’attention vers la nature essentielle de l’être.
« Prâna est l'essence du Souffle de
Vie. Et qu'est-ce que le Souffle de Vie ? C'est la Pure Conscience. Et
qu'est-ce que la Conscience Pure ? C' est le Souffle de Vie. »
Kaushitaki
Upanishad
Les exercices respiratoires revêtent par
conséquent une importance particulière du fait « qu’il existe
toujours une liaison entre la respiration et les états mentaux » comme
le souligne le philosophe de l’Inde médiévale Raja Bhoja, un commentateur
majeur des Yoga-Sutras.
La concentration sur le souffle s'associe à la répétition du Nom de Dieu (japa -répétition) qui est une pratique commune au Soufisme (dhikr -invocation, dikhran), au Christianisme orthodoxe (hésychasme -la garde du coeur, hésychya- silence,) et au Judaïsme (avoda hebalev - le culte du cœur ).
La philosophie spirituelle du yoga
« La liberté
suprême est le sentiment de libération totale vis-à-vis du monde phénoménal,
qui survient lorsque le Soi illimité est (intuitivement) vécu. »
« L'expérience du Soi (Purusha, notre
véritable nature) met fin aux doutes concernant notre identité réelle. »
Patanjali, Yoga-sutra, 1-16; 4-25
Le terme Yoga regroupe un vaste ensemble de
systèmes et de procédés associant développement psychique et physique afin de
permettre à l'être humain d'éveiller ses facultés latentes et de réaliser
d’abord intérieurement puis dans sa vie extérieure un équilibre, une harmonie,
et un accomplissement de soi.
La philosophie spirituelle du yoga vise donc avant
tout à définir quel est ce « soi » véritable et à le réaliser.
Au cours des âges, les philosophes et sages indiens
de l’antiquité jusqu’à nos jours ont identifié des lois, puis élaborer des
systèmes de connaissance de ces lois et mis au point des techniques permettant
de les maîtriser pour parfaire le développement de l’être humain et apporter
une plus ample contribution à son évolution. Selon Vivekânanda, sage indien
de la fin du 19ème siècle qui a initié la transmission, la
connaissance et l'enseignement du yoga vers l'Europe et les États-Unis
d'Amérique, « le
yoga peut être considéré comme un moyen de comprimer notre évolution en une
seule vie ou en quelques années, ou même en quelques mois d’existence
corporelle. »
Dans sa Synthèse des Yogas, Sri Aurobindo
préfigure ce caractère évolutif, car : « Le yoga indien
précisément, qui par essence est l’opération et la formulation particulière de
certains grands pouvoirs de la Nature, lui-même spécialisé, subdivisé et
diversement formulé, est potentiellement l’un des éléments dynamiques de la vie
future de l’humanité. »
En premier lieu le yoga définit les bases de la
nature humaine, en identifie les mécanismes et les fonctionnements, pour
ensuite élaborer des moyens appropriés permettant de trouver la réalité
fondamentale sous-jacente aux variations de ces mécanismes. Lesquels sont
fluctuants, à jamais changeants, mais obéissants à des lois immuables. Cette
immuabilité absolue est dans la terminologie du sanskrit dénommée Brahman, soutien
de tout, stabilité au-delà dès changements éphémères du monde apparent.
Largement approfondies et décrites dans la philosophie des Upanishads, Brahman
et Atman sont deux notions essentielles d'une seule et même réalité
spirituelle à un niveau transcendant, en soi et en tout.
Ensuite, la faculté de discrimination s’associe
alors à une ascèse précise et systématisée pour aboutir à une meilleure
connaissance de soi et à une réelle illumination intérieure par l'émergence du
vrai Soi, Atman, essence du divin en l'Homme.
« Lorsqu’apparait en toi la connaissance
vraie de l'unité de ton âme avec l'âtman cosmique, c'est ce qu'on nomme samâdhi
car l'âtman est en vérité identique au brahman omniprésent, perpétuel, unique
et sans second. »
Yoga-Darshana-Upanishad
Le travail sur la discrimination des perceptions que
l’on peut retrouver dans les écoles du Vedanta constitue aussi un moyen
efficace pour aboutir à l’état de pure perception, qui donne la clarté nécessaire
pour percevoir la nature fondamentale de l’être. Le Védânta est l’un des six
systèmes de la philosophie indienne. Ce système est dérivé du « Livre de
la Connaissance », dernière partie des Védas et s’appuie sur les
Upanishads. La vérité secrète des Védas s’étant obscurcie et voilée à travers
le temps, les penseurs védântiques s’efforcèrent de reformuler la vérité
védique dans le langage de l’intuition.
Shankarachârya, le représentant le plus connu de la
pensée védântique prône un non-dualisme catégorique (Advaïta Védânta) qui sera nuancé par des approches s'élaborant
autour du non-dualisme tel que le « dualisme » Dvaïta-Vedanta de Madhva, le
« monisme qualifié » Vishista-Advaïta
de Ramanuja, l'approche «différence et non-différence» de Nimbarka, et la
«voie de la non-dualité pure» de Vallabha.
Le Védânta cherche la Vérité par la Connaissance (Jnâna Yoga), c'est-à-dire en utilisant
essentiellement les facultés de discrimination pour parvenir à la libération du
monde phénoménale en trouvant la réelle identité de l’être, le questionnement
fondamental du « qui suis –je ? »
«
Je vais enquêter sur mon propre Soi en
me posant les questions suivantes : "Qui suis-je ? Qui
donc est ici victime d'un égarement ? Comment et pourquoi cela s'est-il produit
? »
Vâlmîki, Yoga-Vâsistha-MahâRâmâyana
Les Védas quant à eux, sont les écritures sacrées
les plus anciennes de l’Inde, regroupées sous forme de récits symboliques, aux
nombres de quatre. Ils expriment la connaissance des Rishis (sages et voyants)
et « se proposaient, écrit Sri Aurobindo dans Le Secret du Veda, « non
de convaincre mais d’illuminer, et pour idéal, non l’exactitude du dialecticien
mais l’inspiration du voyant ». Les Upanishads sont issues des
Védas dont elles exposent la signification cachée. « Destinées à illuminer plutôt qu'à instruire », ce sont des
Écritures sacrées de l’Inde qui forment une synthèse spirituelle après celle
des Védas. Elles traduisent sous une forme intuitive l’illumination spirituelle
des grands sages (rishis) des temps védiques. Le terme Upanishad signifie
« connaissance intérieure ». Le philosophe allemand Arthur
Schopenhauer lui-même introduisit la philosophie des Upanishad dans son œuvre (Le monde comme volonté et comme
représentation), et contribua ainsi à en faire découvrir leur sagesse à
l’Occident. Leur nombre s'élevant à plus de deux-cents, dont vingt traitants de
yoga et huit considérées comme principales. Ces textes d'une longueur
allant de quelques pages à plusieurs centaines, insistent pour certains
d'entre eux plus particulièrement sur la voie de la Connaissance (Jnâna Yoga), d'autres sur celle de
l'amour pour le Divin (Bhakti Yoga),
et d'autres sur celle de l'action (Karma
Yoga), d'autres encore sur celle de l'effort physique et la perfection du
corps (Hatha Yoga), et d'autres sur la
voie de l'énergie (Tantra Yoga).
Par sa spécificité le système tantrique apporte une
contribution majeure à ce vaste ensemble de procédés yoguiques. Le Tantra est
une synthèse philosophique et spirituelle qui vise à réaliser la nature divine
de l’homme par une discipline visant à activer et maîtriser l’énergie. L'accent
est mis sur l’aspect énergétique constituant le monde manifesté par la Réalité
suprême, son Pouvoir conscient (shakti). La Nature (Prakriti)
au lieu d'être rejetée et opposée à la conscience (Purusha), est incluse
et intégrée dans la pratique même du yoga.
« D’abord vient l’Énergie non-manifestée,
non -discriminée ;
puis le résultat de l’évolution
objective de cette Énergie,
les cinq états élémentaires de la
matière ;
ensuite, le résultat de son
évolution subjective,
les dix sens et l’unique mental,
l’intelligence et l’ego ;
enfin, les cinq objets des sens. »
(Bhagavad-Gîtâ XIII. 6)
Aux notions védântiques Purusha-Prakriti correspondent les notions Ishvara-Shakti du tantrisme. Chacune de ces notions représente respectivement
la Conscience et la Nature (Nri et Gna dans le Véda), et aussi le
principe masculin et féminin dans l’univers. Le pratiquant du tantrisme, le shakta,
reconnaît dans tout ce qui est manifesté la Mère universelle en tant que
principe créateur absolu, la suprême Conscience créatrice qui est la source de
toute l’énergie exprimée dans l’univers, à la fois du manifesté et du
non-manifesté. L'adepte du Tantra, le tantrikâ,
considère donc les forces, les énergies de la Nature comme étant des moyens
pouvant être utilisés pour libérer les potentiels de l’être humain et lui
permettre de réaliser sa vraie nature, accomplir en ce monde les plus hauts
sommets de son Être.
Tous ces systèmes ne sont évidemment pas apparemment
aussi séparés les uns des autres. Des influences, des ajouts, des collusions
ont existé à travers les époques, dans les contextes du développement culturel,
social et philosophique de l'Inde. Le rayonnement mondial du yoga depuis le
20ème siècle et la possible instauration de la journée mondiale du yoga par
l'Organisation des Nations Unies*** ne font que confirmer ce processus
d'évolution constante de la pratique spirituelle du yoga.
Cette vaste transmission et cette évolution
ininterrompue depuis l'Inde originelle jusqu'à nos jours, au-delà des
frontières du sous-continent indien, ont été confirmées et enrichies par le
travail du sage indien Sri Aurobindo qui a contribué à établir une synthèse des
yogas, prémice d'une synthèse future de toutes les traditions spirituelles.
Ce processus dynamique du yoga dans sa contribution
à l'évolution spirituelle sur Terre peut-être résumée par cette citation de Sri
Aurobindo issue de La Synthèse des Yoga: «L’utilité véritable
du yoga, son objet complet, ne peuvent être atteints que quand le yoga conscient
dans l’homme, de même que le yoga subconscient dans la Nature, coïncide
extérieurement avec la vie, et que, une fois de plus, regardant à la fois le
chemin et la réalisation, nous pouvons dire d’une façon plus parfaite et plus
lumineuse : « En vérité, la vie tout entière est un yoga. »
* Goraksha-paddhati
ou
Goraksha-samhitâ est un texte de l'école nâtha écrit
au Xème siècle par Gorakshnâtha, dont le
disciple swāmī Svātmārāma s'inspirera
pour écrire le traité de Hatha Yoga Haṭha Yoga Pradīpikā au
XVe siècle sur lequel se fonde toute la pratique de Hatha Yoga connu
et pratiqué depuis les premières traces connues il y a 5000 ans jusqu'à nos
jours.
**sadhana:
(a) la méthode du yoga et la discipline qui en
découle
(b) la pratique du yoga et de sa discipline
(c) la recherche spirituelle
sadhak: le pratiquant d'une sadhana, le chercheur
spirituel.
*** Avec la récente nomination d'un ministre
indien du yoga, ces décisions traduisent la volonté du gouvernement de l'Inde
de faire de cette discipline un fondement de sa culture et d'œuvrer pour la reconnaissance de ses bienfaits à une
échelle universelle .
Sylvère
Sources bibliographiques :
Les fondements de la culture indienne, Sri Aurobindo
Introduction
aux Voies de Yoga, Tara Michaël
Patanjali et
le yoga, Mircea Eliade
Yoga sutras, Patanjali
Goraksha-samhitâ, Siddha Gorakshnâtha
Les Yogas
pratiques , Vivekânanda
La Synthèse
des yogas, Sri Aurobindo
Le Yoga de la
Bhagavad Gita, Sri Aurobindo
Le guide du
Yoga, Sri Aurobindo
Yoga, harmonie
du corps et de l'esprit, Sri
Ananda
Méditations Tantriques, Swami Satyananda Saraswati
Les Upanishads
du yoga, Jean Varenne
Yoga-Vâsishta (Sept récits initiatiques tirés du), Michel Hulin
L'Absolu selon
le Védânta, Olivier Lacombe
Le Siddhanta
de Ramanuja, Olivier
Lacombe
La doctrine de
Madhva - Dvaïta Vedanta, Suzanne
Siauve
Sri Aurobindo-
La force du yoga, Pierre
Bonasse