Peinture rupestre d'un Ours (grotte Chauvet) |
« Ainsi, ce qui
nous lie aux animaux nous lie aussi aux êtres humains. Les mêmes principes sont
à l’œuvre. Mais il ne s'agit pas seulement de communication, il s'agit aussi de
responsabilité. »
Marie-Françoise
Guédon, « Le rêve et la forêt »
Une spiritualité intégrale
ne peut tronquer tous les éléments de la vie sur laquelle notre propre être est
bâti et s'est fondée. Le retour à l'unité, dans la réalisation de notre
dimension divine, intégrant notre dimension humaine, est un mouvement essentiel.
Et pour se faire, il est un indispensable travail consistant à passer par
l'intégration de notre dimension animale et secondairement végétale et
minérale. Le refoulement de nos instincts a pu être pour un temps seulement une
nécessité afin de pouvoir vivre ensemble. Mais l'occultation de ces instincts
vitaux a privé l'être humain d'une énergie nécessaire à l'intégralité de son
évolution. Plutôt que de transformer son être vital, la spiritualité
jusqu'alors l'a refoulé, tronqué, et mené le chercheur sur la voie d'un
ascétisme systématique dans certaines traditions, mettant tout en œuvre pour
s'amputer de la dimension vitale de l'être qui pouvait contenir en elle-même
des mouvements d'erreurs obstruant toute accession vers l'Absolu, mais aussi
des mouvements de force et d'intégration plus large. Plonger dans les racines
de notre être, avec toute la lumière de notre conscience permet de se
confronter à ces énergies, et de les libérer pour que tout l'être participe à
l'évolution. Accepter notre divinité sans renier notre humanité, intégrer
l'humain dans la réalisation du divin est un processus indispensable pour
transformer l'humain à la lumière du divin. Notre nature divine est en soi
irréfutable est le fondement de notre nature véritable. Cependant, pour que
cette réalité ne soit pas dissociée de notre nature humaine, il faut aussi
l'accepter tout entière afin de devenir des êtres humains capables de coopérer
ensemble vers une évolution spirituelle intégrale. C'est aussi une nécessité
pour ne pas devenir des êtres spirituellement réalisés et simultanément
dissociés de la part humaine en soi. Afin que ce processus soit complet, que
nous acceptions, intégrions notre part humaine dans notre évolution
spirituelle, la reconnaissance, l'acceptation et l'intégration de notre part
animale apparaît logiquement comme indispensable. Le refoulement de l'animal en
nous, la non-reconnaissance de ces énergies comme étant aussi nôtre ne nous
rend que partiellement conscient et n'ouvre pas toutes les potentialités de
l'être à se transformer. Il ne s'agit pas de libérer les instincts vitaux et de
leur permettre de s'assouvir au grès des multiples courants de forces qui sont
leurs matrices, mais de prendre conscience de leur réalité en nous et de les
inviter en pleine conscience à s'ouvrir et à se laisser toucher , voir
transformer par la lumière des niveaux de conscience plus élevés de l'être. Il
ne s'agit ni de les refréner dans un assèchement ascétique, ni de les assouvir,
mais de les intégrer en soi dans le processus d'évolution spirituelle. Il
s'agit de les inclure et de les transformer dans le double mouvement ascendant
et descendant de notre élévation vers la Lumière divine et de son intégration.
C'est pour cela que , selon Sri Aurobindo le principe de l'Avatar dans la spiritualité
de l'Inde représente le mouvement de l'évolution dans ses grandes phases :
« La succession hindoue des dix Avatars est en elle-même, en quelque sorte, une parabole de l'évolution. D'abord l'Avatar Poisson, puis l'animal amphibie entre terre et eau, puis l'animal terrestre, puis l'Avatar Homme-Lion, pont entre l'homme et l'animal, puis l'homme-nain, petit et non développé, physique, mais contenant en lui la divinité et prenant possession de l'existence, puis les Avatars radjasique, sattwique, nirgouna, conduisant le développement humain depuis l'homme vital radjasique jusqu'à l'homme mental sattwique, et ensuite jusqu'au surhomme surmental. Krishna, Bouddha et Kalki figurent les trois dernières étapes, les étapes du développement spirituel (...) Cette progression est frappante et on ne peut s'y méprendre. »
« La succession hindoue des dix Avatars est en elle-même, en quelque sorte, une parabole de l'évolution. D'abord l'Avatar Poisson, puis l'animal amphibie entre terre et eau, puis l'animal terrestre, puis l'Avatar Homme-Lion, pont entre l'homme et l'animal, puis l'homme-nain, petit et non développé, physique, mais contenant en lui la divinité et prenant possession de l'existence, puis les Avatars radjasique, sattwique, nirgouna, conduisant le développement humain depuis l'homme vital radjasique jusqu'à l'homme mental sattwique, et ensuite jusqu'au surhomme surmental. Krishna, Bouddha et Kalki figurent les trois dernières étapes, les étapes du développement spirituel (...) Cette progression est frappante et on ne peut s'y méprendre. »
Par conséquent pour Sri
Aurobindo " Le principe de l'Avatar aurait peu de signification s'il
n'était pas lié à l'évolution. »
De même , dans le panthéon
de la spiritualité hindoue les animaux occupent une place et un rôle à part
entière. Les montures (Vâhana) des divinités sont des animaux, et à
chaque divinité correspond un animal (le lion pour Durga, le cygne Hamsa pour
Brahma, le rat pour Ganesh, le taureau pour Shiva, le paon pour Murugan, l'aigle
Garuda pour Vishnu, etc.). Cette incorporation des animaux au panthéon des
divinités a pour répercussion d'affirmer le caractère sacré de toutes espèces
vivantes et pour conséquence une attitude de révérence sacrée et de protection
dans la vie quotidienne envers les animaux et autres formes de vie. Certains
temples ou villages entiers sont consacrés à des animaux , tels que le rat au
temple Karni Mata à Deshnok, ou la consécration de certains lieux dédiés aux
serpents, représentant l'influence bénéfique de l'énergie tellurique. La vie
est ainsi conçue comme un continuum non séparée entre les espèces animales, les
humains et le divin. Chacune faisant partie d'un tout indivisible, reflet d'une
conscience unifiée qui s'exprime sous des formes infinies dans sa
manifestation.
Alors que les sociétés
occidentales ont établi une distinction très scindée entre les différents
niveaux de l'être et imposé une hiérarchie de valeur entre les entités vivantes
sur terre, privant l'animal de tout accès au mental et au spirituel, certaines
civilisations telles que celles des peuples amérindiens par exemple, ont
développé des conceptions plus unitaires de la personne. Leur conception du
monde inclut les animaux et les humains comme étant une même communauté d'êtres
vivants se partageant le monde terrestre tout autant que les dimensions
spirituelles de l'univers. Bien plus qu'une conception, c'est un état de fait
basé sur l'expérience directe et totale du monde et de l’univers. Expériences
que ces peuples ont pu établir de par leurs pratiques chamaniques et les
expériences directes d'une réalité une et indivisible dans laquelle toute forme
de vie a sa place et peut avoir son rôle à jouer dans l'élévation spirituelle
de l'individu dans sa quête, mais aussi de l'équilibre et de l'harmonie de la
communauté. Cette communauté s'étend à toutes les espèces vivantes. Le projet
collectif du vivre ensemble doit par conséquent inclure toutes les espèces
vivantes au même niveau de leur potentiel d'évolution, en symbiose les unes les
autres, au niveau physique, mais aussi spirituel. Ainsi, comme le
souligne l’anthropologue Marie-Françoise Guédon , auteur de l'ouvrage « Le
rêve et la forêt » : « Dans la société occidentale, les traditions
philosophiques, de Platon à Descartes, ont hiérarchisé le mental, l'ont découpé
en tranche. Les animaux se retrouvent au bas de l'échelle avec leur instinct,
tandis que les humains ont accès aux niveaux supérieurs. On a tendance à
associer le niveau mental le plus élevé à la logique, à la raison, à la conscience
raisonnante; l'être humain est alors un être rationnel, le seul être sur terre
à être conscient de lui-même, condamné à ne pouvoir communiquer qu'avec ses
semblables. Chez les Nabesna, au contraire, les animaux pensent, sont doués de
leur propre sorte de conscience, et l'être humain n'est plus le seul à se
savoir vivant. Du point de vue nabesna, la pensée (ini) est la manifestation de
l'esprit - humain ou non - , ce qui en fait un terrain de rencontre idéal entre
tous les êtres ainsi doués. Tout ce qui est mental touche donc au spirituel.
L'intelligence, ou plutôt les différentes formes d'intelligence, les différents
modes d'appréhension et de compréhension sont parmi les capacités mentales qui
ont le plus de valeur. »
Toutefois il ne faut pas
voir non plus un anthropomorphisme chez ces peuples qui n'est qu'une projection
de la perception de l'homme occidentalisé sur leur rapport au monde et
traduisant un déséquilibre intérieur consécutif de cette coupure trop forte
avec la gente animale. Car pour ces peuples, les liens avec le vivant incluent
ceux avec les êtres humains avec lesquels l'animal est relié par tout un réseau
de relations, tout autant comme gibier que comme voisin et comme membre d'une
même communauté spirituelle. Animaux, mais aussi plantes et même certains
objets apparemment inanimés, selon nos qualificatifs.
L’ethnologue
Marie-Françoise Guédon remarque dans ses Notes de terrain IV, Tetlin, 1970
que "Autrefois , les animaux étaient des gens comme nous et nous
pouvions nous parler directement, mais les choses ont changé... Aujourd'hui,
ils nous parlent en rêve, ou bien dans leur langage. Mais parfois, tout
redevient comme avant et le loup te parlera, et tu comprendras. » Mais il
est important de souligner , et c'est ce que fait l'auteur plus loin, que cela
ne signifie pas que les animaux sont censés penser ou vivre comme les humains ,
au contraire. « Toutes les qualités mentales ou spirituelles qu'on leur
prête sont exercées par les animaux à leur manière (...). »
L’auteur souligne donc que
cette opposition entre l'humain et la nature est par ailleurs toute relative.
Dans la vie quotidienne on pourrait donc dire qu'il s'agit plutôt d'une
distinction qui s'établit au regard d'une différence de perspective en terme de
voir le monde plutôt que d'une juxtaposition de deux mondes étant donné que
c'est en fait le même monde , mais perçu de différentes façons, induites par
des états de conscience différents et permettant d'appréhender la réalité de
manières pluriactives et diverses.
Cette perception
d'une diversification intégrée à la vie même a un profond impact sur la façon
dont ces peuples se représentent le monde et par conséquent sur la façon dont
ils vont, dans leur langage, user de termes pour nommer ce monde.
C'est ainsi que dans le
langage même de certains de ces peuples comme les Navahos, le monde est
explicitement évoqué en termes linguistiques de processus, d'évènements, de
flux, d'action et d’interaction, au lieu d'être un monde appréhendé et évoqué
en termes de choses, d’objet, de situation ou de transition entre des
situations bien définies. Cette terminologie spécifique relève d'une conception
du monde basée sur une expérience qui constitue le fondement de la perception
commune à de nombreux peuples, et constitue la base fondamentale d'une réalité
spirituelle dont l'essentiel, pour paraphraser Castaneda constitue dans le fait
que le monde est avant tout un monde d'énergie ensuite c'est un monde
d'objet. Tel est l’enseignement yaqui du Nagual Don Juan qui décrit à son
disciple que « Si nous ne partons pas avec la prémisse que c'est un
monde d'énergie, jamais nous ne serons capables de percevoir directement
l'énergie. Nous serons toujours bloqués par la certitude physique qui est celle
que tu viens de toucher du doigt: la dureté des objets. »
Par conséquent , pour les
Naguals yaquis :
« Tout est
énergie. L'univers tout entier est énergie. Le fondement social de notre
perception devrait être la certitude physique qu'il n'y a en tout et pour tout
que de l'énergie. Un puissant effort devrait être accompli pour nous conduire à
percevoir l'énergie en tant qu'énergie. Alors, nous aurions ces deux
possibilités à portée de mains. »
Il y a une donc une
corrélation entre cette approche énergétique de l'univers, qui se décrit en
terme de flux changeant et dynamique avec la vision du monde des Navajos qui ,
pour reprendre les propos de Pinxten, cités dans « Le rêve et la
forêt »: « Se représentent le monde et chaque entité
discrète comme une entité dynamique ou continuellement en changement. »
Cette façon de voir
peut avoir des répercussions essentielles si nous les intégrons dans notre
recherche spirituelle, car la vision énergétique de l'univers est en soi à
rapprocher du Brahman dynamique de la spiritualité indienne (de l'Inde),
c'est-à-dire de la conscience en tant que processus dynamique d'énergie et de
lumière au sein de toute chose manifestée et non manifestée, et de la réaliser
au sein même de notre conscience.
Subséquemment cette
vision, cette perception du monde a une conséquence directe sur le langage
même, et pour les Navahos cela à un impact sur la façon d'appréhender la
réalité, car, dans ce que rapporte Pinxten:
« L'objet en terme
Navahos, ne se définit pas en des termes identiques aux nôtres; la forme, en
termes navahos, ne peut être comprise de la même manière qu'en Occident,
puisque tous les aspects de la réalité, dans le savoir navaho, sont saisis
comme processus en train de se faire, plutôt que comme chose à laquelle quelque
chose d'autre arrive. »
Par ailleurs cette
différence de culture, d'approche de la vie , entre la nôtre et celle des
civilisations plus traditionnelles et reliées à tout, se traduit dans nos
sociétés modernistes par une déconnexion de l'homme vis-à-vis de la terre
nourricière en tant que substance vivante et support de toute vie. Cela se
traduit par une pratique agricole foncièrement mécaniste et engendrant une
mécanisation de la production ainsi qu'une artificialisation des procédés
d'exploitation, dont l’engrais chimique et le pesticide sont le symptôme. L'évolution
de la transmission des connaissances du monde végétal s'est elle-même
insidieusement coupée de sa source terrestre de par l'absence de représentation
des systèmes racinaires dans l'anatomie d'une plante que les livres de
botaniques répètent depuis l'ère industrielle. Les plantes sont représentées
comme n'ayant plus de racine, donc le message est clair sur la place de
l'élément terre dont elles sont issues, et par conséquent nous-mêmes...
L'humain est lié à la terre, il est le fils du ciel, par le corps de la terre,
pour reprendre les Védas. l'homme et l'humus sont un, c'est de cette humilité
qu'il est lié à sa mère nourricière et aux autres espèces vivantes.
La façon dont l'être
humain dans nos sociétés a traité les grands prédateurs est, elle aussi, le
reflet non seulement d'une crise écologique, mais surtout d'une crise
spirituelle. En supprimant les grands prédateurs que sont l'Ours et le Loup,
l'Homme s'est coupé de ses sources spirituelles majeures. En effet, ce sont les
animaux les plus puissants et qui sont cités le plus souvent comme des
auxiliaires pour les hommes-médecines, les guérisseurs chez les peuples Dénés
(Nabesna, Tanaina, Koyukon, Dogrib...). Le loup étant de depuis toujours
considéré comme ayant offert sont alliance aux chasseurs humains à plusieurs
reprises dans les temps mythiques, et ayant même épousés leurs femmes. Il est
considéré comme un frère pour les humains, et chez certains peuples dont la
civilisation rend une estime réciproque à tous les êtres vivants, le loup est
comme pour les autres « grands " du monde animal, entouré d'interdit
concernant la mort intentionnelle ou accidentelle du loup. Le corps de
l'animal étant rituellement traité presque comme une dépouille humaine.
L'ours est quant à lui considéré comme ancêtre de l'homme dans de nombreuses cultures et tenu en respect, car son pouvoir dans le monde physique comme dans le monde spirituel est considérable et l'alliance faite par un homme médecine avec lui est gage de grandes capacités spirituelles de guérison et de reliance au divin. Toutefois la solution n'est certainement pas une réhabilitation forcée en ce qui concerne l'Ours par le déplacement décrété des plantigrades d'autres contrées où ils vivent bien tranquillement, vers des contrées hostiles et inadaptées à leur réintroduction. Il faut avant tout un changement de mentalité et d'attitude qui permettront de laisser une place dans l'espace naturelle dont cet animal à besoin, loin de la civilisation moderne et de l'avidité. Laisser venir naturellement des communautés d'animaux tels que le loup dans le Mercantour depuis les Abruzes semble être un processus révélateur du changement de mentalité que l'homme doit opérer pour que chaque espèce vivante trouve, retrouve, leur place et cohabitent. Le loup est en ce sens un éclaireur dans ce phénomène de réapparition des grands mammifères sauvages. L’ours que l'on capture en Europe centrale et délocalise pour repeupler les Pyrénées est une démarche contre nature , reflet du désappointement de l'homme qui tente coute que coute d'effectuer ce transfert symbolique pour se consoler de la nostalgie d'avoir vu le dernier spécimen d'ours pyrénéen disparaitre par son avidité de conquête moderne et d'une activité cynégétique frénétique et irraisonnée.
L'ours est quant à lui considéré comme ancêtre de l'homme dans de nombreuses cultures et tenu en respect, car son pouvoir dans le monde physique comme dans le monde spirituel est considérable et l'alliance faite par un homme médecine avec lui est gage de grandes capacités spirituelles de guérison et de reliance au divin. Toutefois la solution n'est certainement pas une réhabilitation forcée en ce qui concerne l'Ours par le déplacement décrété des plantigrades d'autres contrées où ils vivent bien tranquillement, vers des contrées hostiles et inadaptées à leur réintroduction. Il faut avant tout un changement de mentalité et d'attitude qui permettront de laisser une place dans l'espace naturelle dont cet animal à besoin, loin de la civilisation moderne et de l'avidité. Laisser venir naturellement des communautés d'animaux tels que le loup dans le Mercantour depuis les Abruzes semble être un processus révélateur du changement de mentalité que l'homme doit opérer pour que chaque espèce vivante trouve, retrouve, leur place et cohabitent. Le loup est en ce sens un éclaireur dans ce phénomène de réapparition des grands mammifères sauvages. L’ours que l'on capture en Europe centrale et délocalise pour repeupler les Pyrénées est une démarche contre nature , reflet du désappointement de l'homme qui tente coute que coute d'effectuer ce transfert symbolique pour se consoler de la nostalgie d'avoir vu le dernier spécimen d'ours pyrénéen disparaitre par son avidité de conquête moderne et d'une activité cynégétique frénétique et irraisonnée.
Toutes ces considérations
envers le peuple animal, car c'est bien en ces termes que les animaux sont
identifiés et traités chez les peuples Dénés-Athapaskans, comme des
gens-animaux, donc gente animale, nous donnent matière à réflexion sur la place
que nous accordons aux animaux et de fait, à notre humanité tout autant qu'à
notre spiritualité, l'un et l'autre allant de commune mesure.
Sylvère