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29/12/2016

SORTIE HORS DU CORPS: ULTIMES CONSEILS


Celui qui connaît le tout en étant privée de lui-même, est privé de tout.

Jésus de Nazareth, Évangile selon Saint Thomas


SHC, prédispositions et mises en garde...


Un texte essentiel de Mère [La Mère] sur les dangers des sorties hors du corps et l'attitude nécessaire pour pratiquer.
C'est aussi ce qui est recommandé par tous les explorateurs de ce domaine : se débarrasser de toute peur. Se débarrasser de toute peur, y compris la peur de mourir. 
Que ce soit chez Lobsang Rampa ou William Bulhman ou encore Claude Deplace (un des plus honnêtes vis-à-vis de cette pratique avec son ouvrage Voyage dans l'Inconnu) la peur est un obstacle à dépasser. Cependant c'est aussi une protection que l'on ne doit pas forcer. La Mère de l'ashram de Pondichery a donné des indices sur l'attitude intérieure permettant de reconnaître si notre attitude est celle du guerrier, afin de se rendre compte de notre capacité à être un combattant aguerri face aux sorties hors du corps. Affronter des épreuves difficiles en rêves est une préparation et un entraînement psychique pour les sorties hors du corps. Les "cauchemars" sont une sorte de préparation et ne sont des cauchemars que parce que dans une certaine mesure nous nous identifions à leurs scénaris. Une fois le détachement nécessaire effectué et l'auto-observation acquise jusque dans l'expérience onirique, alors les cauchemars ne sont plus vécus comme tels, et deviennent des messages de la conscience pour travailler sur certains aspects de la psyché. Ces rêves éprouvants peuvent aussi être la traduction symbolique de notre peur et l'entrainement de notre psyché à les affronter et à les dépasser. Dans tous les cas, c'est un entraînement intérieur à se préparer à être un guerrier pour affronter ce qui peut nous attendre dans les exploration hors du corps. Le fait même de quitter son corps, le mouvement de sortir hors du corps lui-même occasionne une peur qu'il faut dépasser, mais qui se dépasse généralement avec l'habitude de pratiquer. Dès que la première expérience de sortie hors du corps est faite, la dualité onirique cauchemar/rêve cesse, car nous devenons davantage conscient de nous-même et des plans intérieurs. Mais laissons la parole à Mère et son commentaire sur un texte de Sri Aurobindo lors d'un entretien avec la classe de l'Asram. Ce passage est très important et riche de recommandations absolument essentielles pour se lancer dans une pratique qui n'est pas à prendre à la légère, ni avec curiosité, loin de là.

Sylvère


LA MÈRE
 Entretiens 1954

Le 30 juin 1954 
(extrait)

[Lecture par Mère d'un passage de Sri Aurobindo "Les Éléments du Yoga" le dernier chapitre "Quelques explications"].

"Q : Quelle est la place du pouvoir occulte dans le yoga ?

R : Connaître et utiliser les forces subtiles des plans supraphysiques est une partie du yoga.

Q : Que veut dire "effort occulte" et "pouvoir oc­culte" ?

R : Cela dépend du contexte. Généralement, cela voudrait dire le pouvoir d'utiliser les forces secrètes de la Nature et un effort fait au moyen de ces forces. Mais "occulte" peut avoir un autre sens dans un contexte différent.

Q : Est-ce que tout yogi doit passer par l'effort occulte ?

R : Non, tout le monde n'en a pas la capacité. Ceux qui ne l'ont pas doivent attendre jusqu'à ce qu'elle leur soit donnée."

Le livre est fini !

Douce Mère, Sri Aurobindo parle ici d'effort occulte et il dit que ceux qui n'ont pas ce pouvoir doivent attendre jusqu'à ce que ça leur soit donné. Est-ce qu'ils ne peuvent pas l'avoir par la pratique ?

Non. C'est-à-dire que si on l'a d'une façon latente, on peut le développer par la pratique. Mais si on n'a pas de pouvoir occulte, on peut essayer pendant cinquante ans, on n'arrivera à rien du tout. Tout le monde ne peut pas avoir le pouvoir occulte. C'est comme si tu me demandais si tout le monde peut être musicien, si tout le monde peut être peintre, si tout le monde... Il y a des gens qui peuvent, et des gens qui ne peuvent pas. C'est une question de tempérament.
  
Quelle est la différence entre occultisme et mysti­cisme ?

Ce n'est pas du tout la même chose.
Mysticisme, c'est une relation plus ou moins émotive avec ce que l'on sent être une Puissance divine ; cette espèce de relation très émotive, très affective, très intense avec quelque chose d'invisible qui est, ou que l'on prend pour le Divin. Cela, c'est le mysticisme.
L'occultisme, c'est exactement ce qu'il a décrit : c'est la connaissance des forces invisibles et le pouvoir de les manier. C'est une science. C'est tout à fait une science. Je compare toujours l'occultisme à une chimie; parce que c'est la même connaissance que la connaissance chimique pour les choses matérielles. C'est une connaissance des forces invisibles, de leurs différentes vibrations, de leurs relations entre elles, des combinaisons que l'on peut faire en les associant, et de l'action que l'on peut avoir sur elles. C'est tout à fait scientifique ; et cela doit s'apprendre comme une science, c'est-à-dire que ce n'est ni dans une émotion, ni dans une chose vague et imprécise que l'on peut faire de l'occultisme. Il faut le travailler comme on travaille la chimie, et apprendre toutes les règles, ou les trouver si on n'a personne pour vous les enseigner. Mais on peut les trouver avec quelque danger. Il y a des associations qui sont aussi explosives que certaines associations chimiques.

Est-ce que dans cette vie l'occultisme est nécessaire ?

Dans cette vie ? Cela dépend de ce que l'on veut faire. Tu veux dire dans la vie du yoga ? Pas nécessaire. Et par-dessus le marché, comme il dit, il y a beaucoup de gens qui ne sont pas doués, qui n'ont pas la faculté. Il y a des quantités de gens qui, dès qu'ils ont la moindre expérience, la moindre expérience, par exemple, ceux qui commencent à sortir un peu de leur corps, ils sont pris d'une panique, et ça, c'est très difficile à guérir. Cela peut se guérir si on a beaucoup de volonté et qu'on est très maître de soi. Mais il y a des gens qui ne peuvent pas dissocier leurs états d'être. S'ils les dissocient, il y a quelque chose qui va mal, leur corps en souffre. Tandis qu'il y en a d'autres qui sortent, qui se promènent, qui reviennent. C'est pour eux tout à fait naturel. Généralement, ceux que cela intéresse — à moins que ce ne soit simplement une sorte de curiosité mentale —, mais ceux que cela intéresse, généralement ils sont doués. Ils peuvent ne pas le savoir, mais alors on peut le leur apprendre. Mais ce sont des choses qui doivent être faites avec précaution. Par exemple... je vais te donner un exemple : dès que l'on sort de son corps, si peu que ce soit, et même purement mentalement, eh bien, il y a la partie du mental qui a le contrôle sur le fonctionnement qui s'en va; et la partie du mental automatique qui fait, qui produit certains mouvements, ou certaines sécré­tions glandulaires, n'est-ce pas, toute cette partie automatique reste sans la protection et sans le contrôle de la partie cons­ciente, pensante. Eh bien, il y a toujours dans l'atmosphère des quantités de petites entités, toutes petites, qui proviennent généralement des désintégrations humaines et qui sont comme des microbes physiques, qui sont une sorte de microbes du vital. Ils sont plus visibles et ils ont une volonté propre. On ne peut pas dire qu'ils soient méchants, ils sont pleins de malice. Ils aiment s'amuser, et ils s'amusent aux dépens des gens. Alors, dès qu'ils voient ça, si l'on n'est pas suffisamment protégé, ils s'emparent de cette mentalité automatique, et ils vous font arriver toutes sortes de choses tout à fait désagréables —comme, par exemple, certaines personnes qui avalent leur langue quand ils sont en transe; ça les étouffe, s'ils ne font pas attention. D'autres, se mordent la langue ; quelquefois ça fait très mal. Toutes sortes de choses comme ça, qui peuvent vous arriver. Ce qui fait que, normalement, on ne devrait jamais entrer en transe sans avoir quelqu'un là pour veiller sur vous, et non pas veiller purement physiquement, mais veiller avec le pouvoir conscient d'empêcher ces petites entités de s'emparer de vos centres nerveux qui ne sont pas protégés par la Présence consciente.
Ça, c'est une règle, généralement. Il y a des dangers plus grands que cela. Quand on sort de son corps d'une façon très matérielle et qu'il ne reste plus que le contact d'un lien — n'est-ce pas, c'est une sorte de lien comme un fil de lumière, qui joint l'être qui est parti à l'être qui reste —, ce joint, s'il est protégé, il n'arrive rien. Mais s'il n'est pas protégé, il peut alors y avoir des forces adverses plus pleines pas seulement de malice mais aussi de mauvaise volonté, qui peuvent venir le couper. Et alors, une fois que c'est coupé, on essaye tout ce que l'on peut, mais on ne peut plus rentrer dans son corps.

On est mort ?!

Oui, après quelque temps. Ce qui fait que tout cela, n'est-ce pas, ce ne sont pas du tout des plaisanteries, ni des amusements, ni des choses que l'on puisse faire simplement pour se distraire. Il faut les faire comme il faut, et dans les conditions voulues, et avec grand soin. Et alors, une chose est ab-so-lu-ment essentielle, absolument : il ne faut pas toucher à cette science occulte si l'on a la moindre frayeur en soi. Par exemple, si dans vos rêves vous rencontrez des choses terribles et que cela vous effraye, il ne faut pas que vous fassiez de l'occultisme. Si, au contraire, vous pouvez avoir les rêves les plus effroyables et que ça vous laisse absolument tranquille, et même quelquefois amusé et très intéressé, si vous pouvez manier tout cela et si vous savez vous tirer d'affaire en toute circonstance, alors cela veut dire que vous avez des capacités, et vous pouvez le faire. Il y a des gens qui sont de très vaillants guerriers dans leurs rêves.
Quand ils rencontrent des ennemis, ils savent se battre ; ils savent non seulement se défendre, mais vaincre ; ils sont pleins d'ardeur, d'énergie, de courage ; ceux-là, ce sont de vrais candidats pour l'occultisme. Mais ceux qui rentrent dans leur corps aussi vite qu'un rat entre dans son trou, ceux-là, il ne faut pas qu'ils y touchent.
Et puis, il faut aussi avoir une patience infinie ; parce que de même qu'il faut des années pour savoir manier les différents corps chimiques, de même que, si vous voulez découvrir la moindre chose nouvelle, il faut travailler sans avoir de résultats visibles pendant très longtemps, de même, en occultisme, vous pouvez essayer pendant des années et ne pas avoir la moindre expérience. Et cela devient très monotone et très peu amusant ; et l'on a toujours cette espèce de mental physique, pratique et positif, qui passe son temps à vous dire : "Pourquoi essayes-tu ? Tu vois bien, il n'y a rien du tout, c'est tout des histoires qu'on t'a racontées ; pourquoi travailles-tu pour rien ? Tu perds ton temps. Il n'y a rien du tout, ce sont des imaginations." Il est très difficile de garder la conviction et la foi quand il n'y a rien sur quoi les baser.

Mère.


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